Théoriquement, depuis le 15 juillet 2014 (décret du 11 juillet), chaque restaurateur (ils seraient encore 70.000 !) devrait apposer sur sa carte le logo du « Fait maison » pour les produits qu’il vous sert dans votre assiette !
Il n’est nullement obligatoire de mettre ce sésame de la bonne bouffe sur l’ensemble de ses plats ! Un, deux, ou trois suffisent ! De part mon activité professionnelle qui m’amène assez souvent à recourir à ces prestataires de service – sans pour autant fréquenter les étoiles - je dois vous avouer que je n’ai pas encore vu le toit et la casserole ! Des toits comme des casseroles, il y en a mais pas assemblés !
La réalité est là ! Encore un décret pour rien !
Oh combien il est plus facile de servir des « plats » achetés aux « spécialistes de la bouffe industrielle » et de les réchauffer aux micro-ondes que de s’embêter – poli, je suis – à concocter sa petite cuisine traditionnelle !
Il est certain qu’en matière de marge, il y a plus à gagner avec ce type de plat tout fait à l’usine qu’avec le produit maison ! Pourquoi donc « s’emmerder » quand le client bouffe n’importe quoi ! De plus, il s’est habitué au « plat du jour » trop souvent de type « industriel » !
Mais au fait, sauriez-vous faire la différence entre le « maison » et « l’industriel » ? Si ce n’est qu’en regardant le prix affiché, vous vous gourez car ce n’est pas le critère principal… Certains n’hésiteront pas à vous mettre une étiquette de prix qui pourrait vous induire en erreur ! Le nez, le palais, le goût, la texture sont les seuls éléments qui vous permettront de faire la différence ! Ah bon, vos papilles se sont habituées au « goût » industriel ? Que ceci est déplorable !
Eh oui, combien de restaurateurs ont abandonné le « piano », les casseroles, les corvées du marché matinal, de l’épluchage, de la préparation ? Vive le « cro-onde » ! Hélas, ils sont devenus légions… Ce sont les « chevaliers servants » de la grande cuisine industrielle ! L’appât du gain facile et des embêtements en moins !
Cependant, je ne vais pas être aussi caricatural car j’ai – et sans le logo – connu, récemment, en août 2014, quelques restos qui vous servaient du « vrai maison » dans des gammes de prix (par personne) à moins de 20 € (hors pinard, eau, café…) pour une entrée, un plat, un dessert !
Je vous donne deux exemples : - VERDUN : Auberge de la Tour – rue des Rouyers – menu à 15 € 50 – Un extra ? Le tartare maison au couteau et une gamelle de frites maison ! - MARON – 54230 – Le Caroloup ! Caroline fait son marché et prépare délicieusement la cuisine ! 13 € 60 le menu ! Un extra ? Les ris ou rognons de veau… Le gratin de patates au Munster !
Oui, c’est possible de faire du « vrai maison » ! La preuve !
Je ne vais pas vous faire un bottin de la cuisine maison et encore moins me transformer en chroniqueur gastro… entérite !
Comme les contrôles seront rares, faute d’agents et d’argent, cette mesure - qui allait vers le bons sens et l’éclairage de la composition des ingrédients de notre assiette – subira le même sort que la fâcheuse TVA à taux réduit qui n’a été qu’un éclair sur les cartes !
Une mesurette !
Bon appétit sans citrate de bétaïne ou autre...