Et les dindons sont ?

NOUS, les consommateurs ! Et que faisons-nous ? RIEN !

On gueule contre la vie chère, contre le gouvernement mais on accepte de se payer des portables à 800 €, des godasses de sport à 150 €, et on rechigne pour casquer quelques centimes d’euros pour choisir un produit alimentaire issu de notre France agricole ?

Je suis loin, très loin d’être un adepte du « bio boboland » car la pensée des « khmers verts » - expression chère à Monsieur Philippe De Villiers - contredit le message d’une nourriture qui se voudrait « saine » dans nos assiettes !

Je préfère parler « d’agriculture raisonnée » ou mieux, raisonnable. Le purin d’ortie, comme engrais naturel, ne suffira pas à assurer notre souveraineté alimentaire. L’usage des pesticides et herbicides (à faible dose, j’entends) est quasi obligatoire car aucune molécules n’ont été trouvées pour se passer du « round up » et de ses sous-produits.

Je regrette cependant la course vers le « productivisme exacerbé » tant dans les cultures que dans l’élevage ! Peut-être faudrait-il accepter de produire « un peu moins » pour obtenir une meilleure qualité ? Mais la course au blé semble l’emporter ! Heureusement qu’il y a encore des paysans dans nos supers terroirs qui ne recourent pas au « productivisme » pour allécher nos papilles avec des produits issus de méthodes raisonnables.

Le monde agricole semble avoir trouvé un « deal » avec le premier ministre.

Du « donnant-donnant » pour sortir la tête haute de cette situation qui pouvait dégénérer !

La prudence a conduit l’ensemble des acteurs de la jacquerie de janvier 2024 à demeurer sur ses gardes en attendant le parchemin gouvernemental signé qui relatera, point par point, les « solutions » envisagées pour essayer de résoudre ces problèmes récurrents.

Le ministre de l'agriculture Marc Fesneau a reconnu que malgré la levée progressive des blocages d'agriculteurs, « les sujets qui ont émergé dans cette crise sont encore devant nous ». La lucidité l’emporte sur la stupidité de propos politiciens !

Il est bien conscient que les paysans ne lui ont pas donné « quitus » dans la gestion rapide de cette crise ! Il y a un gros morceau : Bruxelles ! Quand allons-nous chanter Jacques BREL : « C’était au temps où Bruxelles bruxellait, c’était au temps du cinéma muet »… Vivement que Bruxelles arrête de donner de la voix, de nous donner sa voie ! Les échanges maitrisons-les : Un bœuf vs une alouette (sans tête) ? Niet !

Et dans tout ça, le dindon bien français, élevé dans l’ensemble de nos provinces, continuera à se faire « enfumer » par l’industrie agro-alimentaire et ses nombreux distributeurs !

Vous voulez un exemple tout bête : Le chicon, l’endive si vous préférez est produite à quelque 1 € 50 le kilo (emballage compris), la grande distribution l’achète 1 € 80 ! L’agriculteur marge à 20 %.

Le distributeur vous vend ce produit, en moyenne, à 4 € 50… Marge 150 % !

Le dindon sera donc le consommateur qui appréciera l’amertume de l’endive ! Attention, les « khmers verts » vont bientôt vous priver de ce légume pour des raisons de racine… Encore des normes entièrement idiotes qui risquent de frapper nos producteurs ! Par contre l’endive de Belgique ne sera pas exposée à cette stupidité ! Les fonctionnaires belges seraient moins cons que leurs homologues français !

La balle est aussi dans notre camp !

Soyons plus vigilants et exigeants sur l’origine des produits proposés par la grande distribution !

Je m’intéresse aux codes-barres qui sont censés vous donner des précisions sur l’origine. J’en touchais deux mots au boucher d’une grande surface pour lui demander à quoi correspondaient ceux qui figuraient sur les produits mis en LS. J’en suis tombé assis ! « Mais monsieur, les codes-barres sont propres à chaque magasin ! » Bravo !

#Mon point de vue, #Mon coup de gueule