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Publié par Delatte JM

Rentrée scolaire ou futur défilé de mode ?

Monsieur ATTAL, nouveau ministre de l’Éducation nationale, en prenant à bras le corps le sujet récurrent qu’est la notion de laïcité à l’école de la République, ouvre une nouvelle polémique par son vœu d’interdire le port de l’abaya dans les établissements scolaires.

D’après l’article 1 de la loi de 2004 (L.141-5-1 du code l’éducation) le port de signes et tenues qui manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Les signes religieux discrets sont autorisés. Cette loi marque la volonté de réaffirmer le principe de laïcité, indissociable du principe d’égalité et de respect de l’autre, en confortant l’école de la République qui transmet les valeurs de la République, parmi lesquelles l’égale dignité de tous les êtres humains et l’égalité entre hommes et femmes.

Ce principe a pour corollaire une lutte contre toute forme de discriminations au sein de l’École, prohibant les propos et comportements qui visent à réduire l’autre à une appartenance religieuse ou ethnique.

La loi est rédigée en termes généraux afin de s’appliquer à toutes les religions et répondre à l’apparition de nouveaux signes. Elle s’applique à l’ensemble des écoles et des établissements d’enseignement scolaire publics et concerne aussi les élèves inscrits au lycée dans des formations post-baccalauréat. Elle s’applique à l’intérieur des établissements et pour toutes les activités placées sous leur responsabilité, y compris en dehors (sorties scolaires, cours d’éducation physique, etc.). Elle ne concerne pas les parents d’élèves.

En cas de non-respect du principe de laïcité, qui est une infraction à la loi, « la mise en œuvre d’une procédure disciplinaire est précédée d’un dialogue avec l’élève » avec le souci de le convaincre de l’importance du respect du principe de laïcité. Ce dialogue ne peut aboutir à une dérogation à la loi.

Il doit permettre d’expliquer à l’élève et à ses parents que le respect de la loi n’est pas un renoncement à leurs convictions. La procédure disciplinaire ne peut sanctionner qu’un refus délibéré de l’élève de se conformer à la loi.

Si cette façon de se vêtir est considérée comme un nouveau signe entrant dans le cadre de la loi de 2004, alors appliquons la loi !

Il n’était, il n’est pas normal de laisser l’enseignant(e) et le chef d’établissement prendre une décision d’exclusion pour non-respect de la loi.

Il y a eu quelques 1.892 signalements entre avril et juillet 2023 qui ont été faits pour atteintes à la laïcité en milieu scolaire, soit 988 de plus que lors de la même période en 2022 et 1.545 de plus qu’en 2021. La suspicion de prosélytisme s’installe !

N’oublions pas de dire que toutes les atteintes n’ont pas fait l’objet d’une remontée d’information… La peur !

Rien n’est gagné pour monsieur ATTAL !

Quels types de fringue porteront ces demoiselles qui viennent à l’école de la République pour s’instruire et non pour un défilé de mode ou jouer de la provocation lors de cette rentrée prochaine ?

J’ai été enseignant pendant 5 ans… avant de migrer dans le privé. L’expérience a été très enrichissante surtout en mai 68 ! Pas de bordel, de la discipline et du respect réciproque.

Quand certains parlent de stigmatisation et de discrimination des musulmanes, je suis sidéré car il n’est nullement question de religion !

Par contre, il est également hors de question d’accepter cette pratique vestimentaire dans nos écoles ! Je me dois de suivre la règle républicaine et laïque !

C’est l’école de la République pour toutes et tous et non une école confessionnelle !

Bon courage monsieur ATTAL !

Nous aussi avons connu l'habit des cornettes... 

Elles sont retournées au couvent ! Et avec le sourire !

Pour faire plaisir à qui vous savez... Un p'tit SARDOU de 1986 :

"Le ciel est si bas sur les dunes
Que l'on croirait toucher la lune
Rien qu'en levant les bras
Comme un incendie sous la terre
Les aurores ont brûlé les pierres
Blanchi les toits de Ghardaïa
Voilées pour ne pas être vues
Cernées d'un silence absolu
Vierges de pierre au corps de Diane
Les femmes ont pour leur lassitude
Des jardins clos de solitude
Le long sanglot des musulmanes"
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