Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Delatte JM

Le biométhane, c’est QUOI ?

Un premier tracteur (agri…cool) bio et APRES ?

Je ne suis pas « pousse-mottes » et n’appartiens pas à cette caste très fermée où seuls les terriens dont le poids en hectare pèse, cohabitent dans un monde bien clos. À chacun ses origines ! Cependant, je m’intéresse au devenir de notre environnement sans pour autant être un adepte des dames TONDELIER et ROUSSEAU ! Cette dernière n’ayant aucun lien, ni de près, ni de loin avec un certain ROUSSEAU ARNAUD que je connaissais d’avant ! Même nom mais l’une et l’un vivant sur deux planètes en parfaite opposition !

Aujourd’hui, un premier tracteur fonctionnant au biométhane fait son entrée – remarquée – sur le marché seine et marnais : Le New Holland T6 méthane power, 100 % méthane (prototype en 2013, il apparait dans les champs depuis 2021…)

C’est quoi ce carburant ? Le biométhane, c'est tout simplement la version épurée du biogaz. Pour obtenir du biométhane, il faut donc enlever le CO2, l'eau et d'autres composés pour atteindre une qualité similaire à celle du gaz naturel (98 % de méthane)

En effet, le traitement des déchets dans les unités de méthanisation (ou méthaniseurs) donne naissance à une énergie renouvelable : le biogaz.

Le GNV (acronyme de gaz naturel pour véhicule) se retrouve sous deux formes, comprimé ou liquéfié, et peut provenir de deux sources : du réseau de gaz naturel GRDF ou de source renouvelable par la méthanisation de déchets organiques ( provenant soit d'exploitations agricoles, soit de l'industrie agro-alimentaire).

 On le désigne alors sous le terme de biogaz, ou BioGNV (bio gaz naturel pour véhicule). Il peut être produit et utilisé à échelle locale si les exploitations des méthaniseurs le permettent. Est-ce le cas chez les « agro gaziers » du Nord Seine et Marne ? Je l’ignore ! Notre département détient le record d’installations d’unités de méthanisation avec 40 unités sur 49 pour l’IDF. Elles produisent 695 gigawatt-heures (GWh) de biométhane chaque année.

Lors d’un récent billet sur le sujet de la méthanisation (cliquez sur ce lien), je m’étais fait interpeller par l’un des fondateurs d’une unité qui me faisait remarquer mon ignorance sur le sujet et m’avais invité à une large explication sur site… Nos calendriers ne sont toujours pas en phase !

Je ne suis ni rétrograde, ni anti tout, mais je critique la financiarisation de ce type d’activité agricole – qui n’est qu’un complément  ! Je crois au progrès et ne reste pas à la remorque des techniques culturales.

Vous allez me refaire la leçon, Monsieur le spécialiste, je n’en doute pas ! Cependant, je ne suis pas convaincu que cette nouvelle façon d’envisager l’avenir des agriculteurs soit pérenne ! J’ai commis un lapsus ! Je voulais parler des cousins des agriculteurs, les céréaliers car je ne connais pas d’agriculteurs, les basiques de la profession qui peuvent se lancer dans des ’investissements aussi lourds, très lourds (l’usine chez les Mahouyots avoisine les 5,6 millions € HT)

Ces complexes, comme il l’a été dit plus haut, utilisent soit des « déchets organiques » (cas des éleveurs avec le fumier), soit des Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique (CIVE) tels orge, maïs,  vesceavoine, seigle, trèfle, moutarde, sorgho, pois fourrager,  féverole, pulpe de betteraves, betteraves avec feuille… qui seront utilisées comme intrants nécessaires à la méthanisation.

L'ensilage vous rend des espaces nus ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est à redouter que si la CIVE perdure un certain temps en raison de sécheresse, par exemple, elle tendra à se substituer à une culture alimentaire qui fera défaut !

Derrière les CIVE, les cultures classiques devraient prendre le relais mais les conditions climatiques interfèrent sur la gestion de l’exploitation des terres.

L’agriculture est la première activité consommatrice d’eau avec 57 % du total. Les bassines sont quasi absentes dans notre région hormis une vaste « réserve d’eau » près de LIZY sur OURCQ qui existe depuis la création de la ligne TGV.

Que l’agriculture utilise l’eau (si précieuse) pour des cultures autres que les CIVE, je peux le comprendre car notre future alimentation dépend des récoltes.

Privilégier l’arrosage des CIVE dans le seul but d’accroître un rendement en méthane m’est quelque peu incohérent ! Il est vrai que cette nouvelle activité est particulièrement rentable ! Davantage que la classique moisson !

La production de gaz vert n’est pas une fin en soi !

Nos futures bagnoles laisseront essence et gasoil en dépôt car l’orientation des pouvoirs publics est basée sur le « tout électrique »… Le gaz vert devenant un intrant

Au train où vont les choses, devrions-nous redouter la pénurie alimentaire

dans les années futures proches ?

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article