Il ne se passe pas une journée sans que nous apprenions, par la voix des médias, la mort de migrants. Des images pour heurter nos consciences mais sans éveiller la moindre action à envisager pour essayer d’accompagner dignement cette fuite en avant de celles et ceux qui veulent rejoindre les rives de l’Europe à tout prix.
C’est l’EXODUS 2015 tant en Méditerranée que sur les voies terrestres européennes !
En sept mois seulement, l'année 2015 établit déjà un triste record: 340 000 migrants ont déjà tenté de franchir les frontières extérieures de l'Union européenne, source de l'agence Frontex.
Rien qu'en juillet 2015, 107 500 entrées illégales ont été recensées: c'est plus que le total de l'année 2013.
Evolution des flux migratoires depuis 2009 en EUROPE |
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2009 |
104 599 |
2010 |
104 060 |
2011 |
141 051 |
2012 |
72 437 |
2013 |
107 365 |
2014 |
283 532 |
2015 (de Janvier à JUILLET) |
340 000 |
Quelque 3.000 ou 4.000 furent sauvés des eaux ces derniers jours ! Mais combien sont morts dans des conditions atroces ? Le péril marin est certain mais il l’est sur terre également quand d’ignobles individus, avides d’argent, entassent des gens dans des camions frigorifiques ! Ce sont des Humains pas des bestiaux ! Et demain ? Quels stratagèmes utiliseront ces trafiquants d’êtres humains pour satisfaire leur envie de développer ce « commerce » oh combien lucratif ?
Au nom d’une « démocratie » hautement philosophique défendue par des donneurs de leçon, les faucons ont exécuté les tyrans d’IRAK et de LIBYE en pensant qu’un ordre nouveau prendrait la place. C’était une hérésie car, depuis des siècles, la guerre entre chiites et sunnites n’a cessée ! Elle perdure encore aujourd’hui dans de nombreux états !
Ils ont fait la moitié du « job » et ont laissé le « bordel » s’instaurer ! « Conscience tranquille » sur un point : l’élimination physique des tyrans mais sans penser que sans accompagnement, l’anarchie s’installerait ! Ils ont déstabilisé ces pays ! En voici le résultat !
Et aujourd’hui, la LIBYE est devenue le premier port d’embarquement pour une traversée à haut risque.
Ces migrants, après des marches à pied épuisantes, après avoir subi toutes les vilenies possibles et inimaginables, après avoir acheté leur ticket pour une traversée à haut risque, se retrouvent sur le sol de l’espoir en pensant que leur calvaire est terminé. Non ! Le plus « délicat » a été fait – en règle générale – mais combien d’écueils viendront ensuite ?
D’où viennent-ils ?
En 2014, un migrant sur deux qui tentait de traverser la Méditerranée venait de l'Erythrée ou de la Syrie, d'après les chiffres de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés. L’Erythrée restait le principal pays d’origine mais l'explosion du nombre de réfugiés syriens qui fuient la guerre dans leur pays pourrait inverser ce triste podium.
26 % d'Erytrée
22 % de Syrie
13 % de pays sub-sahariens
7 % du Mali
5 % du Nigéria
5 % de Gambie
3 % de Somalie
3 % d'Egypte
16 % d'origines diverses
Source Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
L’Europe est vue comme un « eldorado » pour celles et ceux qui fuient leur pays d’origine, soit cause de guerre dans leurs pays d’origine, soit pour échapper à la pauvreté sévissant dans leurs états. La France est ainsi devenue un pays de transit. Tous ces migrants n’ont qu’un « rêve » : Allez en Angleterre ou en Allemagne. En attendant leur passage problématique ils occupent donc le terrain dans des conditions plus que précaires comme à Calais, par exemple. La situation est complexe à gérer. Il ne suffira pas d’un « tweet » ou d’une « Une » dans un journal pour résoudre le problème de l’immigration clandestine qui trouve sa source à l’extérieur de nos frontières. La Grèce, l’Italie sont devenues la terre d’exil forcé avant de reprendre une longue marche pour un destin inconnu.
Que l’Europe crée sur notre territoire des structures d’accueil adéquates avec un personnel payé par elle pourrait être une solution d’urgence. Mais ceci ne sera qu’un pis-aller ! Les candidats à l’exode sont si nombreux ! Elle pourra répondre à l’urgence d’un hébergement provisoire mais APRES ? L’humanitaire ne suffira pas ! Pendant combien de temps vont-ils demeurer dans ces structures quand elles existent ? Que vont-ils devenir ? Quels seront leurs moyens de survie ?
Alors, Mesdames et Messieurs, vous les politiques, que comptez-vous faire ?
L’heure est grave !