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Publié par Delatte JM

Projet avorté ! Les cars continueront à emprunter nos ruelles ! Le gaz à gagner !

Projet avorté ! Les cars continueront à emprunter nos ruelles ! Le gaz à gagner !

J’ai toujours aimé cette phrase de Saint Exupéry : « dessine-moi un mouton ». Aujourd’hui, elle m’a inspiré dans un autre domaine : Démystifier le S. CO. T, ce sésame obligatoire pour la « gestion » d’un territoire !

Cette phrase : « dessine-moi mon territoire » est la bienvenue, car il s’agit de se projeter dans 20 ans en matière d’orientations générales et d’objectifs relatifs à notre équilibre dans notre environnement, dans nos modes de vie, dans nos moyens de transports, dans notre manière de travailler à l’ère du numérique envahissant… Et bien d’autres questionnements !

Ce pourrait être aussi le « modèle » d’une page d’écriture relatant le parcours du premier gémissement du nourrisson jusqu’à sa majorité. Et bien le Schéma de Cohérence Territoriale (S.CO. T en abrégé), c’est la genèse d’un territoire à un moment présent pour se projeter dans l’avenir. Je dois avouer que se projeter à l’échéance 2036 ne m’est pas facile ! Comment imaginer notre vie d’après-demain quand on hypothèque déjà le lendemain ?

Pourquoi cette envie de m’exprimer ? Tout simplement, après cette réunion sur le sujet organisée par le « Syndicat Mixte Marne Ourcq » (merci à son Président pour sa compétence, ses prises de paroles, ses explications claires), en partenariat avec les deux présidents des communautés de communes, des Conseillers Départementaux, et du chargé d’affaires du Cabinet SIAM, je voulais essayer d’imaginer ce que pourrait être NOTRE territoire sans pour autant confier son sort UNIQUEMENT à la technocratie, à un cabinet d’ingénierie qui a certainement la compétence mais n’a pas forcément la connaissance pour parler de notre monde rural.

J’ai lu et relu les documents qui ont servis à ce projet d’élaboration du S.CO. T depuis les « premiers jus » d’un président (plus autoritaire que consensuel) du Syndicat Mixte et Conseiller Général, Mr RIGAULT (juin 2009), du Diagnostic SIAM (deux versions, l’une d’avril 2012 et l’autre de mai 2013), le DOO (Document d’orientations et d’objectifs), le DAC (Dossier d’aménagement Commercial) de juin 2013, jusqu’au PADD (Projet d’aménagement et de développement durables) d’avril 2016.

Je ne vais pas entrer dans les « détails » des « visions » des spécialistes mais certaines me mettent « en colère » et d’autres me laissent rêveur quant à leur faisabilité car la loi seule et le bon vouloir ne décident pas de tout. Je ne suis qu’un homme de terrain et rural de surcroît :

1 – La polarisation sur le développement des « ZACOM » (celle de MARY s/Marne, par exemple, face à hue et à dia !) qui n’auront pour effet que de détruire davantage un « commerce local de proximité » déjà bien fragilisé pour ne pas dire absent ! On voudrait se lancer par des programmes gourmands en études, en subventions, dans la « réhabilitation des centres bourgs » et en parallèle, on voudrait développer des zones d’activités commerciales extra muros ! Cherchez l’incohérence ! Avec, en prime, la fermeture annoncée de la recette des Impôts de LIZY ! On tue le service public !

2 – L’offre résidentielle ? Le territoire est très accueillant certes, mais évitons de construire n’importe où, n’importe quand, n’importe quoi pour « grandir » ! Il est nécessaire de s’épanouir (en harmonie toutefois) mais en sachant qu’il faudra trouver les financements pour agrandir les écoles, créer des crèches, des cantines, des équipements sportifs, des voiries, des espaces verts, des unités de retraitement des eaux usées… etc…

Chaque nouvel arrivant (souvent citadin fuyant la ville !) exigera de retrouver ce qu’il a connu et quitté : Equipements sportifs, culturels… C’est ainsi !

3 – Le développement culturel ? Il me paraîtrait judicieux de repenser l’offre culturelle en matière de moyens ! Est-il nécessaire d’avoir dans chaque village – dans son village - une salle polyvalente alors qu’une structure plus adaptée, plus vaste, plus confortable, plus fonctionnelle pourrait être mise en place dans le cadre d’un regroupement de communes. Les structures individuelles existantes pourraient éventuellement être réhabilitées en cantine, crèche, maison de l’enfance… Sujet « tabou » chez certains !

4 – Le haut débit ? Je ne vais pas décocher de flèches mais certaines communes, par le biais d’une position hiérarchique dominante ont su trouver les appuis pour s’offrir et faire bénéficier à leurs concitoyens, avant même certaines villes plus importantes, le haut débit ! C’est, il est vrai, l’OUTIL FONDAMENTAL pour participer activement au grand chambardement que constitue l’ère du NUMERIQUE. Qui ne rêve pas de travailler pour son employeur de chez lui ? Tout le monde y serait gagnant !

5 – La pérennisation de l’activité industrielle et/ou de services ? Pérenniser me semble être un verbe inapproprié car l’outil s’est profondément dégradé depuis maintes années. L’imprimerie de labeur est déclinante, elle a déjà mis à la rue bon nombre de personnes par des plans de « sauvegarde de l’emploi » inopérants. Un ATOUT MAITRE : Le grand projet des EFFANEAUX (toujours remis en cause par des irresponsables irréductibles bornés se disant écolos protecteurs de crapauds à ventre jaune mais destructeur d’emplois humains) sera, si l’investisseur ne se lasse pas, un eldorado pour l’emploi de proximité et une locomotive pour des activités annexes à développer. C’est un projet Vital ! En aparté… Et dire que le dernier Conseil Communautaire a alloué des subsides (4.800 €) à une association pour nous parler des crapauds à ventre jaune !

6 – Un point capital demeurera et la loi d’orientation y sera complétement impuissante : Empêcher la désertification médicale. Une fiscalité attractive, un cadre de vie agréable offerts ne suffisent pas à débaucher les professionnels de santé de la ville, du milieu hospitalier. Médecin de cambrousse au 21ème siècle, vous n’y pensez pas ! Et pourtant ! Un territoire sans professionnels de santé (médecins en particulier) est une jachère ! Du paramédical, on en trouve facilement. Les généralistes, les spécialistes (radiologue, oculiste en priorité) sont des denrées rares !

7 – Un point pratiquement occulté : La richesse du patrimoine local et concomitamment le développement du tourisme. Combien de chemins de grande randonnée pourraient être réaménagés (abri casse-croûte avec bancs) pour offrir un plus aux randonneurs ?

Pourquoi ne pas chercher à revaloriser les « boucles de la Marne » (entre MARY s/Marne et JAIGNES) en base de loisirs, en centre aquatique et nautique ? Pourquoi envoyer nos adolescents à JABLINES ou dans le sud du département alors que l’on pourrait l’éviter ! C’est classé « NATURA 2000 » ! On a déjà le « grand voyeux » et les « crapauds à ventre jaune » … A quand le retour des barques, des pédalos, des canots à moteur électrique sur la Marne ? L’aménagement de la rivière « OURCQ » par le parcours du « Bouchy » (De Mary à Lizy par le bord de l’Ourcq) ?

8 – Enfin, je gardais le morceau de choix pour le dessert : La cohérence souhaitée entre l’urbanisation galopante et les transports collectifs inadaptés.

Arrêtons de « mentir » en matière de transport collectif ! Depuis 60 ans, j’entends le même message : « la ligne sera bientôt électrifiée » ! Sachez qu’elle ne le sera JAMAIS ! Beaucoup de pommade (c’est le contribuable qui paye !) pour remettre en état des infrastructures oubliées pendant des années, ça met du baume au cœur, sans pérennité ! Des « progrès » ont été faits. C’était la moindre des choses pour le respect du voyageur. Un meilleur cadencement mais trop d’aléas en matière de régularité !

Cette fâcheuse ligne « P » demeurera la ligne pestiférée que ce soit dans l’axe LA FERTE MILON – MEAUX - PARIS ou CHATEAU THIERRY – MEAUX - PARIS. Le problème se complique quand on y mêle le « rabattement » - et Dieu sait si on nous rabat les oreilles avec cette nouvelle marotte - vers les gares de la S.N.C.F. Mais bien évidemment, tout le monde prend le car pour se rendre à la gare ! Dans ces grands cars, on peut taper le carton sans emmerder le voisin, on visite la campagne par les chemins de traverses ! J’ai eu l’occasion de siéger à la commission « transports » ! J’ai souvent évoqué cette anomalie qui coûte cher au contribuable. Je n’ai jamais vu la conclusion de l’étude menée par un cabinet externe (ITER, je crois… Non ictère !) Je ne suis pas contre la « ramasse » mais elle aurait dû faire l’objet d’études plus poussées ! Où sont les statistiques de chaque ligne au départ ou à l’arrivée des trains ? C’est classé « secret défense » ! Chutt... Mauvaise question !

Aujourd’hui le STIF n’est plus sous la coupe de M. HUCHON et de ses troupes, il l’est sous celle de Madame PECRESSE. Peut-on « imaginer » que la Présidente qui a mené des combats contre la « gestion apocalyptique » de son prédécesseur puisse enfin ouvrir les yeux et prendre à corps ce sujet primordial. Il n’est pas question de tout raser mais d’adapter ! Je dois avouer, pour être sincère, que le même problème se pose pour le ramassage scolaire dans les RPI. Combien de grands cars pour peu d’élèves ? Les voyages forgent la jeunesse !

L’image de ce gâchis (Ramassage conjugué SNCF et RPI) vous la retrouvez sous la forme de jolis panneaux qui vous apprennent que le Conseil Départemental a financé la réfection d’un tronçon routier pour la modique somme de : XXXXXXX € ! N’oublions pas que toutes nos routes communales sont impactées par cet aveuglement qui consiste à ne pas livrer la bataille de la route (celle du fer, c’est encore un autre combat) contre le STIF et SES prestataires retenus. Peut-être faudra-t-il attendre l’accident pour ouvrir ce dossier.

Si cette réunion (la dernière avant la rédaction finale) avait été menée comme l’émission « Des Paroles et des Actes », j’en ferai le commentaire suivant en guise de conclusion en répondant à ces questions :

- La présentation du projet de rédaction final vous a-t-elle convaincu ?

En partie seulement. L’exposé d’un François LENGLET (cabinet SIAM) n’a pas toujours été « limpide ». La culture urbaine l’emportant sur la rurale ! Les graphiques (trop nombreux) n’apportant pas tous les enseignements nécessaires à la compréhension rédactionnelle du projet qui engagera les signataires pour une évaluation à 6 ans !

- Et sur le fond, le projet de rédaction final vous a-t-il convaincu ?

Je n’ai pas de réponse « normande » à faire mais un point me semble capital : L’axe principal de la réflexion doit porter sur la résolution d’un conflit latent entre la RURALITE du Pays de l’Ourcq (22 communes – 17.500 habitants – 235 km²) et la pseudo CITADINITE du Pays Fertois (19 communes – 28.000 habitants – 208 km²). Les impératifs (sans devenir des critères électoraux) des deux communautés n’ont pratiquement qu’un projet commun au travers d’un syndicat mixte : les EFFANEAUX où l’emploi est devenu la priorité.

Pour je ne sais quelles raisons, l’aimantation de l’attractivité s’opère davantage sur la polarité LA FERTE sous JOUARRE. Il est vrai que cette réforme territoriale n’a pas arrangé les affaires lizéennes. Son statut de chef-lieu de canton lui a été enlevé au profit de la ville de LA FERTE Sous JOUARRE.

La ruralité devient une banalité ! LIZY, comme CAPRI… C’est fini et dire que c’était la ville de mes premières amours ! J’y suis né, j’y ai vécu et y vit encore (à quelques encablures) !

Je ne suis plus le perdreau de l’année et dans 20 ans - je n’ose même pas y penser – que restera-t-il de LIZY et de son territoire ? Une page d'histoire !

Voici en plusieurs lignes exposées (et merci d’avoir eu la patience et la politesse de lire mes élucubrations) ma « manière » de « dessine-moi mon territoire » ! 

 

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