C’était l’équation – rationnelle ou irrationnelle, à chacun ses souvenirs d’algèbre – que François,
candidat à la Présidence de la République, se devait de résoudre !
Après bien des « ébats » - plus ou moins stériles avec stérilet oblige – c’est aujourd’hui une équation en voie de résolution. Le « mariage » - point de départ d’une incompréhension par l’emploi de ce mot – des couples homosexuels est sur le point de se concrétiser. Je crois que si le candidat avait utilisé une formulation différente que celle du mythique mot « mariage », le débat n’aurait pas tourné à la guerre de religion : Les cathos contre les laïcs ! Et à un affrontement politique qui n’a pas lieu d’être : la Droite catho contre la Gauche laïque ! Tous les cathos ne sont pas de Droite et tous les laïcs ne sont pas de Gauche ! Les vieux conservateurs irascibles d’un monde qui fout le camp avec son image du joli costard et de la robe blanche – qui au fil des temps n’était plus blanc pur… - que l’on revêtait pour le mariage à l’église contre ceux qui ne se contentaient que de passer devant Monsieur le Maire pour légaliser leur union civile en jean et tee-shirt ! Allons, ouvrons les yeux !
L’homosexualité ne date pas d’aujourd’hui ! Elle « vivait » cachée ! Pourquoi donc continuer à se voiler la face ? Au nom de quoi ? D’une certaine « morale » ? Laquelle ? Celle du pêché capital où Ève a bouffé la pomme et nous a laissé le trognon ? Celle où l’on a fêté Pâques avant les Rameaux ? Je vous entends… Le « contre nature » ! Arrêtons cette homophobie primaire ! Chacun assume sa liberté sexuelle comme bon lui semble !
Je ne suis pas « homophobe » ! Je suis et demeure un hétéro convaincu ! J’ai toujours été contre les femmes, tout contre, comme le disait Sacha GUITRY ! J’ai toujours été attiré par le féminin ! Si j’en ai « abusé », et je l’avoue sans honte, je m’en excuse tant auprès de la gent féminine que de mon épouse ! Les temps changent… La jeunesse passe !
François MITTERRAND a aboli la peine de mort. Lionel JOSPIN a fait pleurer Sœur Christine – Bible à la main - dans l’hémicycle avec le PACS ! Et le Pierre RICHARD de la politique s’est un peu empêtré dans le choix du mot quand il a voulu parler de « cette égalité de droits et de devoirs pour les couples homosexuels » – qui, au demeurant me paraît « normale » - ! C’est « l’après » qui se complique ! Car qui dit « union, mariage » soulève une conséquence bioéthique : L’enfant !
Le « matrimonio » est l'acte par lequel l'homme et la femme se placent dans une situation juridique durable afin d'organiser leur vie commune et de préparer la création d'une famille. Dans les pays d'Europe occidentale dont les langues découlent du latin, le cadre lexical du mariage renvoie donc à une forme juridique par laquelle la femme se prépare à devenir mère par sa rencontre avec un homme. C’est la bioéthique à l’état pur ! Un XX féconde un XY d’où naîtra un enfant ! C’est la loi de la nature ! Ce sera donc une page d’histoire naturelle à réécrire ! ET bien des fondements sans être fondamentaliste !
Si le cadre lexical évolue, il faudra donc admettre un recours soit à la PMA (Procréation Médicale Assistée) pour les XY et la GPA (Gestation Pour Autrui) pour les XX pour préparer la création d’une famille monoparentale. Je me garderai bien de porter un jugement sur le traitement de l’enfant élevé dans ce cadre ! Mais comment modifiera-t-on nos règles d’État-Civil ? Le « né sous X » a laissé des séquelles ! « Moi, Monsieur, je suis le fruit d’un spermatozoïde inconnu » ou « Moi, Monsieur, je suis le fruit d’un ventre inconnu » ! Ce sera donc une refonte complète de nos codicilles ! Qui aura la prétention de dire qu’un enfant issu d’une famille monoparentale ne cherchera pas à élucider le mystère de sa naissance ? Comment le vivra-t-il à l’école où les sarcasmes – que je ne citerai pas mais que vous connaissez tous - continueront à être de mise ? Tout ceci n’est qu’accessoire, comme le sexe des anges, me rétorquerez-vous ! Je n’en suis pas convaincu ! Bien au contraire ! Je ne suis pas l'ardent défenseur qui naquit d’un Adam et d’une Ève ! Encore moins d’un choux ou d’une rose ! Je reste cartésien : Je suis la rencontre naturelle du spermatozoïde et de l’ovule qui avaient oublié la méthode OGINO ! C’est la bioéthique et je m’y tiens ![
Je n’ai pas foulé le pavé pour marteler avec ma petite pancarte « Un papa, une maman, un enfant » ! Je n’entre pas dans la guerre de religion avec les « Civitas » de toute sorte, les intégristes de tout bord, les cathos contre les laïcs, les « Barjots » contre les « Réacs ». C’est un problème de conscience propre à chacune et chacun d’entre-nous.
En un mot, comme en cent, je ne suis pas « homophobe » mais fallait-il que les représentants de la cause – et Dieu sait si l’on en a causé – LGBT – à ne pas confondre avec la Ligne Générale à Basse Tension - fassent monter les tensions en s’appropriant la modernité du discours ? Vouloir se poser en minorité opprimée et dénoncer sans fin une homophobie rampante d’une partie de la population n’est pas de bonne guerre ! Vouloir imposer sa vision à toutes et tous – en particulier à nos gouvernants pour cette promesse 31 du candidat – n’est guère acceptable. Il eût été « normal » pour un Président « normal » qu’un référendum fût organisé même si, aujourd’hui, 56 % de la population est « pour » le mariage pour tous ! Par contre 50 % ne souhaitent pas l’adoption ! Ce ne sont que des sondages me direz-vous !
Fallait-il mélanger les deux sujets et le complément d’objet direct ? Certainement pas !