Aujourd’hui, le site de production est à l’arrêt pour cause de grève.
Aucun membre dirigeant de l’ex-employeur n’est sur le pont du navire qui prend une mauvaise gîte ! Les lieux sont occupés par un personnel totalement déboussolé qui ne sait plus où il en est faute d’un grand manque de communication sur celles et ceux qui seront dans un avenir proche titulaire d’une carte « pôle emploi »…
« Monsieur, j’ai 46 ans, j’ai 20 ans d’imprimerie, je suis marié, j’ai des enfants… Que vais-je devenir si je suis viré ? » Que répondre à ce monsieur ? Oui, le drame humain est là ! La question - non accessoire - n’est pas de savoir quel sera le montant de mon indemnité, même si celui-ci revêt une importance capitale pour les mois à venir, mais MON DEVENIR pour ma famille, mes enfants et moi-même. Les « promesses de nos élus, de nos politiques, nous les connaissons… « Dormez tranquille, je m’occupe de tout »… et surtout de rien !
L’exaspération est au rendez-vous comme dans tout plan social.
Il est vrai que ce drame humain est un ressenti profond.
Mais, ne doit-on pas penser à la suite, à celles et ceux qui resteront. Le « jusqu’au-boutisme » est souvent le cri profond de la révolte interne de l’humain mais qui aura pour conséquence de « démobiliser » celui qui s’est porté le repreneur d’une entité en voie de disparition. J’ose espérer que Monsieur DONGHI saura, par son franc parler, ses tripes - car il en a -, redresser cette situation qui pourrait avoir de lourdes conséquences compte tenu de la fragilité de l’entreprise reprise.
Va-t-on vers la friche industrielle ?
La suite, ce soir, sur FR3 IDF !