« Mobilisation générale »... C’est par cette déclaration prononcée par le héraut du jour que l’on peut clore ce long discours (sans emphase et quelque peu ennuyeux) prononcé à l’Assemblée Nationale par le Premier ministre pour son premier grand galop de politique générale.
Eh oui, c’est bien de politique - plus que générale, d’ailleurs - qu’il a parlé. Encore une fois, c’est « l’homme politique » qui s’est exprimé. Comme il le disait récemment, « Je ne vais pas révéler aux Français un nouveau programme... Ma feuille de route, c’est le projet de François HOLLANDE (par étapes successives, comme la grande boucle)... C’est le réalisme de gauche... » En conséquence, je récuse l’austérité !
Et pourtant, Monsieur MIGAUX lui avait transmis son fâcheux rapport ! Non, je ne vais pas gâcher les vacances de nos concitoyens en leur annonçant un grand plan de rigueur ! Ils le découvriront à l’automne. Oui, la rigueur sera de mise. Osons le dire dès maintenant. Arrêtons le « clientélisme politique », cela fait 30 ans que l’office du tourisme politicien exerce son activité néfaste ! Parlons VRAI et n’ayons pas peur de mettre en colère celles et ceux qui ont cru - et qui croient peut-être encore - aux mirages du « tout gratuit », du « on nous doit tout », du « réconfort sans l’effort » ! Oui, Mesdames et Messieurs, il va falloir se serrer la ceinture ! Il va falloir se mettre à la diète ! Pendant trente ans, tout pouvoir politique confondu, n’a cessé de vivre à crédit pour vous offrir le soleil même en hiver. La France s’est affaiblie économiquement depuis 30 ans ! C’est une réalité et il faut la supporter. L’héritage est lourd (1.700 milliards) et sans abattement pour succession de gouvernements !
Allez, Mesdames, Messieurs, vous qui avez été élu(e)s pour nous gouverner, ouvrez vos yeux (pas ceux de Chimène) ! Plus nous tarderons à prendre réellement la situation en main, plus le remède sera drastique.
A titre personnel, je ne suis pas hostile (sachez que je ne suis pas un « nanti » et encore moins nantais...) à une « mobilisation générale » mais pas à n’importe quelle sauce :
- que l’effort contributif demandé soit proportionnel et non confiscatoire pour toutes et tous. N’oublions pas « que trop d’impôts tue l’impôt » (1974, Arthur LAFFER) ! Qui oserait « imposer » les non-contribuables qui bénéficient des services publics ? Personne ! C’est peu mais symbolique !
- que l’État engage des mesures structurelles fortes pour diminuer considérablement le déficit chronique de nos finances publiques.
- que l’ensemble des Collectivités territoriales (Conseils Régionaux et Généraux, EPCI...) arrêtent le « clientélisme » marqué par des « actions bien trop souvent démagogiques et onéreuses », mettent un sacré coup de frein à leur grande frénésie d’accroitre leurs effectifs qui n’ont cesse d’augmenter (un « fonctionnaire territorial embauché »... Ce n’est pas un CDD... C’est à vie !)...
Le « tout gratuit », c’est fini ! Mais en quoi faudrait-il le dire, l’écrire ? Allons-nous continuer à faire ce que les autres pays européens ont « abandonné » par raison ? A suivre cette voie (de garage...), nous ne serons plus l’exemple français mais l’exception française !
Oui, courageux il faudra l’être. Mécontenter son électorat, il faudra s’y résoudre. Ce sera le prix à payer pour tenir l’engagement de la réduction de nos déficits dans le laps de temps reconnu et admis.
Le changement de cap économique, c’est maintenant !