Un jour sans pluie, un ciel plombé, une éclaircie ?
Oui j’ai apprécié ce défilé du 14 juillet. La tradition traditionnelle sans tralala ! C’est, peut être, le seul moment de communion entre le citoyen et son armée. Félicitons donc, l’ensemble des corps d’armées pour cette prestation de haut vol et de technicité.
J’ai été particulièrement « touché » par le geste du Président de la République qui est venu s’enquérir de l’état de santé du parachutiste légèrement blessé lors de son atterrissage un peu mouvementé sur le pavé. Vous me direz que c’est normal quand on est normal !
Et maintenant, place à la conférence de presse. Face à Claire CHAZAL et Laurent DELAHOUSSE, le Président a été, comme au combat aérien, furtif. Fallait-il attendre de lui des mesures concrètes comme des éclats brillants et tonitruants de feu d’artifice ? Était-ce le bon moment pour rappeler l’abolition des privilèges ? Non. Il est le Président des français (même s’il n’a été élu qu’avec 51,84 % et où 24,53 % de nos concitoyens se sont abstenus ou votés nuls et blancs), et s’est cantonné dans la partition qu’il s’était donné, qu’il nous avait annoncé : « Moi, je suis le Président », et je laisse au Premier Ministre le soin de conduire la politique du gouvernement. C’est clair, chacun est à sa place et face à ses responsabilités. Il n’est pas l’hyper-président qui considère son Premier Ministre comme un simple « collaborateur » - terme dont j’ai horreur d’ailleurs -. Oui, il a changé... la « méthode » ! Il n’a pas parlé de « rigueur » mais « d’effort juste » ! Tout est dit et rien n’est choquant ! C’est la REALITE sans fard qui s’impose ! Il n’a pas trop voulu nous remettre en mémoire ses « 60 propositions » car, la campagne des catalogues type « agence de voyages avec en couverture photo : mer bleue, coucher de soleil rose, plage de sable dorée, parasol bleu, blanc, rouge... » est terminée. Imaginez qu’il ait fait sa campagne à la manière de François BAYROU, lui, comme Nicolas SARKOZY, étaient balayés ! Pour être dans le duo gagnant de l’élection - c’est le bipartisme -, il faut offrir du rêve et non du cauchemar ! Tout homme de lettres qu’il est, François BAYROU, s’est planté dans son choix personnel. Il n’avait qu’une phrase à prononcer : « Ni, Ni... » Formule magique !
La mer grise, agitée, le coucher de soleil tourmenté, les galets, les parapluies, c’est après l’élection ! Croyez-vous, un seul instant, qu’il ne sache pas dans quelle galère il rame ? Il le sait très bien « l’homme normal » ! D’ailleurs n’a-t-il pas parlé - et bientôt certains lui feront payer les droits d’auteur - de « compétitivité », de « coût du travail », « d’allègement de charges sociales qui pèsent uniquement sur le seul travail » ? Mais oui, ce ne sont plus des sujets tabous !
Alors quand j’entends parler « d’écran de fumées », je pense que son auteur voulait parler des fumigènes de la Patrouille de France... Quand j’entends dire « aucune réponse sur le coût du travail »... l’auteur était déjà parti dans l’avant bataille de novembre et n’a pas bien écouté... Quand j’entends parler de « mauvaise foi et de mensonge »... Je suis sidéré ! C'est niçois, comme la salade !
Ce qui est certain, même dans l’urgence, et urgence il y a, il vaut mieux réfléchir avant d’agir.
Faut-il mieux être « Lièvre » ou « Tortue » ? Réponse normande : les deux !
Le 14 juillet, ce n’est pas jour de marché mais de marche aux pas avec fanfare !