Les élus craignent de perdre l'imprimerie Didier Mary (Le Parisien)
13.12.2010 - Le Parisien
L'ambiance est encore morose à l'imprimerie Didier Mary (ex-Quebecor) de Mary-sur-Marne. Après trois plans sociaux en quatre ans et une reprise par le fonds d'investissement hollandais HHBV, la situation économique et sociale d'une des plus grandes entreprises du secteur n'est toujours pas brillante. Conscients de l'impact des difficultés de l'imprimerie qui édite « Télé 7 jours », « le Figaro », « Marie-Claire » ou encore « 20 Minutes », les élus de la communauté de communes du Pays de l'Ourcq ont rencontré vendredi soir, à leur demande, le directeur de l'usine,Jean-Louis Auvray.
Le Pays de l'Ourcq tire en effet deux tiers de ses ressources financières de l'imprimerie. « Si rien n'est fait d'ici deux ans, c'est la fin », nous a dit le directeur, relate Michel Fouchault, le président de l'intercommunalité. (SE) NDLR : Sans étiquette ? J'ai du mal à le croire… Qu'importe d'ailleurs, mais peut-être n'avait-il pas l'envie de le dire avant les élections… - Le site a été bien conçu, c'est rassurant, mais ils doivent trouver 10 M€ pour investir. Il faut aussi redonner confiance aux banques. L'entreprise a un point fort qui est la proximité avec l'Ile-de-France. Mais il est demandé aux salariés de faire des efforts concernant l'organisation et le temps de travail.
Des discussions sont en cours. Le directeur du site n'a pas souhaité s'exprimer. Les syndicats n'avaient pas été conviés malgré leur demande insistante. "On trouvera un moyen de rencontrer les élus", assure Gustave Luziole, le secrétaire (CGT) du comité d'entreprise. L'entreprise n'a pas les moyens de mener un nouveau plan social. Mais on nous demande de travailler plus pour gagner moins. Les salaires sont déjà gelés, on a lâché des heures et certains ont renoncé à leur sixième semaine de congés. Faire encore des efforts…mais si on fait ça pour rien? NDLR : En février, l'entreprise est mise en redressement judiciaire… En octobre, elle est reprise avec un PSE de 200 personnes… Pour le moment, le dialogue est ouvert avec la direction depuis le remplacement de Jean-Lucien Cousquer par Jean-Louis Auvray. « La direction a des idées pour l'entreprise », salue Gustave Luziole. Lui-même voudrait faire de Mary un centre d'impression régional. « Nous avons les deux techniques d'impression (héliogravure et offset), c'est un atout rare, assure le syndicaliste.
Mais il faut aussi que l'Etat nous aide.
Tous nos concurrents allemands et italiens sont subventionnés. »Pour l'instant, la charge de travail est importante, assure le syndicaliste. Mais « à Coulommiers, Brodard est tombé du jour au lendemain, soupire-t-il. On croise les doigts. »
NDLR : Aujourd'hui, on ne croise plus les doigts, on croise les fers !
Le Parisien
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