La campagne des cantonales 2011 pour le premier tour se termine, heureusement dirais-je ! Alors, sans rhétorique, sans état d’âme, sans passion, je vais vous livrer « mes impressions » de campagne vécue aussi bien lors de mes rencontres avec les acteurs qu’avec le public.
Les acteurs d’abord : Je n’ai suivi que les deux protagonistes qui jouaient leur rôle à visage découvert, J.C PIEQUET et F. ELU. La candidate « inconnue » du Front National n’a pas été exclue de mon ressenti mais, vous comme moi, n’avons pu mettre une image sur son visage. Cacher son visage ne permet pas de cacher ses « idées » venues d’ailleurs !
Sur la forme : L’esprit « militant et partisan » a des limites à ne pas franchir. Que l’on échange, je dis bien échanger, des points de vue contradictoires, ne me choque pas. Que l’on pose de vraies questions sur le thème débattu me semble justifié. Le débat reprend son sens au propre. Cependant, je note que tous les débats à thème (bon ou mauvais, chacun appréciera selon sa sensibilité) organisés par F. ELU ont été émaillés par des « troublions » qui n’avaient pour but que de ferrailler sur des sujets hors du débat et jeter l’opprobre (la candidature aux sénatoriales, le « trucage » de la photo lors de l’inauguration de l’A.G.C, la problématique de l’entreprise Circle Printer’s, la neige, la réunion des syndicats à Congis, la gare routière du Gué à Tresmes, les Effaneaux…). Entre compétences générales, compétences facultatives, où chacun se renvoie la balle ! Arrêtons ce cinéma de quartier ! Chacun est à même de prendre ses responsabilités sans se jeter sur l’os du voisin !
Etait-ce la marque de la « démocratie » ? Je me pose aujourd’hui la question ! Autocratie me paraitrait être le mot de circonstance. Comment peut-on imaginer un échange de point de vue quand on part du principe que « je suis l’autorité même, que je suis le seul à avoir la bonne pensée ». Il n’y a plus dialogue mais sectarisme ! Pas étonnant que l’image de la Communauté de Communes passe aux yeux des citoyens pour une chambre d’enregistrement. Pas étonnant que le citoyen pense qu’elle soit devenue un rassemblement de « béni oui-oui » ! Pas étonnant que son image soit celle d’une courroie de transmission de la pensée unique ! Pas étonnant qu’elle donne l’image d’une « annexe politicienne » quand certains de ses représentants marquent – sans pour autant l’afficher clairement – leur parti pris ! Etait-ce la « bonne méthode » de mettre en avant une collectivité territoriale qui rassemble nos représentants élus de tout bord ? Les querelles « intestines » permanentes des personnes sont dévastatrices pour l’ensemble des actions à mener dans l’intérêt général. Et pourtant, n’aurait-on pas à y gagner en lui donnant son véritable sens de chambre réunificatrice où le débat réel l’emporte sur le pugilat permanent. Vision angélique me reprochera-t-on !
Sur le fond : L’alternative posée se résume à « Gardons la Seine et Marne à Gauche » avec un catalogue de mesure qui s’inscrit dans la continuité, ou « Changeons de gouvernance » en proposant d’autres « solutions » qu’il demeurera de mettre en place dans un contexte budgétaire excessivement délicat. Ce sont des élections cantonales et non un référendum ! Dans chacun des camps protagonistes, on retrouve une volonté affirmée de se battre pour l’emploi, de se battre pour la santé et le handicap, de se battre pour un meilleur service des transports, de se battre pour le développement économique, mais pas uniquement dans le « favoritisme ou l’imagerie d’un canton » mais pour l’ensemble des cantons et en particulier, de nos cantons ruraux, trop souvent oubliés. Naturellement que les enjeux sont locaux. Il me semble tout à fait essentiel qu’un Conseiller Général défende, en premier lieu, les destinées de son canton par de véritables réunions avec les instances locales sans exclusive politicienne. Sur ce point, je vais être très clair – ce n’est pas un scoop, je le lui ai dit de vive voix, en face et dans les yeux – « Francis, tu n’as pas été bon sur ce point… » ! Les leçons apprises du « passé » ne doivent pas être rangées au fond des placards. La méthode Pierre MEUTEY, pour le relationnel, pour la communication, pour l’écoute, devait être la « bonne ». Un « copier – coller » ne suffit plus ! Il faut avoir l’envie de le faire, de le mettre en œuvre… avec tous !
En conclusion, et ce n’est ni un réquisitoire, ni un plaidoyer, je regrette que l’on ait cherché à exploiter des faits d’hier (Ce n’est pas lui qui…), des faits d’hiver (Il neige, il a neigé, il neigera…), des faits circonstanciels et émotionnels (Circle Printer’s en particulier) pour banaliser une campagne qui se voulait « fédératrice ». Que sur les points essentiels qui nous concernent tous, la confrontation n’a porté que sur le comportement, l’absence, le passéisme d’un candidat fut-il le « sortant » et non sur les « idées ».
Ce « type de campagne » – que je redoutais – n’est pas fait pour inciter le citoyen à revenir vers la politique, au sens noble du terme. Alors ne soyons pas « surpris » de l’abstention qui vous guette. Le Front National, en embuscade, compte les coups ! Le ras le bol des querelles partisanes, du dénigrement systématique, pousseront le citoyen à cultiver son jardin en ce jour de Printemps !
Je remiserai donc mon stylo en attendant, avec grande impatience, les résultats.
Pour connaître les résultats, rendez-vous sur ce blog le 20 mars dès 20 heures.