Lors de la fête des associations, nous eûmes, fortuitement, la possibilité d’échanger nos points de vue sur la gestion des transports ferroviaires et routiers dans notre canton.
Il est certain que nos vues divergent en la matière. Il n’y a pas polémique de ma part.
Je ne remets nullement en cause la « notion de service public » que vous défendez âprement mais vos argumentaires m’ont, d’une certaine manière dirai-je, défrisé !
Il était certainement nécessaire de revoir et de modifier tant le cadencement des trains (pour essayer de répondre à une nouvelle attente des usagers dans leur trajet quotidien travail - domicile) que le matériel roulant peu fiable et obsolète. L’arrivée de l’AGC a permis d’offrir aux voyageurs un meilleur statut. Le coût n’a pas été négligeable pour la S.N.C.F qui a déboursé quelque 28 millions € !
Aujourd’hui, quelque 160 trains circulent chaque semaine entre 5 h et 22 h 30 !
Ma question a été spontanée : « Etait-il réellement nécessaire de planifier un train montant et descendant toutes les heures ? »
Votre réponse : « Naturellement ! Vous habitez où ? A Rademont… Alors prenez le cas de jeunes voulant aller au cinéma et qui n’ont pas de véhicule… Le train leur permet de satisfaire cette envie ! »
Un AGC - pour être caricatural et encore… - pour 2 personnes, un car de 55 places pour les conduire à la gare et les reconduire chez eux… BRAVO pour la gabegie !
Qui paye ? Le Conseil Général, le STIF, la Communauté de Communes ?
NON, mais VOUS par vos impôts !
Cette « notion » du service public est particulièrement stérile. Alors ne vous étonnez pas de voir le spectre de la privatisation avancer à grands pas dans la gestion des services ! Financer un service public par un déficit chronique est source de catastrophe annoncée ! Il faudrait prendre, enfin conscience, qu’un service public a un PRIX, même symbolique !
OUI, vous avez reconnu – peut-être du bout des lèvres – que les trains n’étaient pas toujours fréquentés, qu’ils pouvaient rouler à vide mais « qu’il fallait que les gens prennent conscience qu’il valait mieux emprunter les transports en commun que leur voiture. Qu’il faudrait beaucoup de temps pour arriver à changer l’habitude ! » Et surtout… Beaucoup d’argent pour le financer, ajouterai-je !
Voici des mois que je demande à ce qu’une étude indépendante soit menée sur la fréquentation et l’exploitation de cette ligne et de ses corollaires que sont les dessertes par un service de car inapproprié dans bien des cas.
Le sujet semble « tabou ». Pourquoi ? Et pourtant, on en parle depuis 1982 !
Ma conclusion : On en arrive à une « notion » de service public presqu’à la carte avec des moyens totalement inadaptés. Puissions-nous réfléchir à une meilleure adéquation du rôle du service public ?
Si l’on doit exclure du débat politique, à des fins purement électoraliste, les sujets sensibles qui fâchent, on ne fait pas preuve de courage et d’honnêteté envers l’électorat !
Bien respectueusement.
Nota : Il en est de même pour les transports scolaires qui coûtent à la collectivité quelque 20 millions € ! Ce sera l’objet d’un futur billet ! A titre d’exemple : Une carte scolaire OPTILE 77 revient à 1.000 € par an et par bénéficiaire. Son financement est assumé à 35 % par le Conseil Général, et 65 % par le STIF !
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