Ex-godillot, sans pour autant avoir pris le parti d’aller voir ailleurs, je suis consterné par les actions entreprises pour reconquérir un
électorat de droite désabusé par nos politiciens. Je reste, et je l’ai souvent dit comme écrit, un homme respectueux des autres avec une grande sensibilité
droitiste.
Oui, il faut l’admettre, sans fausse honte, que la droite a réalisé un bien mauvais score au premier tour de cette consultation régionale. Pourquoi ?
La réponse « obligée » serait de dire que l’abstention en est la cause. Non, ce serait faire un déni. Il faut simplement reconnaître que la
campagne n’a pas été très bonne. Les thèmes développés furent peu mobilisateurs. Que de discorde, de sous-entendu, d’affaires affairistes ont été mises à nue. Les querelles de chef, les cocus
déçus, les faux prophètes… Tout ce petit monde a joué contre votre volonté ! Les franciliennes et franciliens ont eu le sentiment profond que leurs principales préoccupations
passaient bien après vos tractations liées aux investitures, aux futurs rôles des prétendantes et prétendants, aux nichoirs feutrés des présidences de commissions à l’hôtel de la
Région.
Ce matin, pour croquer la campagne à pleine dent, Madame PECRESSE, à défaut de la fâcheuse potion magique au sirop de rose avec une touche de thé vert, distribuait des pommes tout comme Monsieur
CHIRAC, en 1995, lors de l’élection présidentielle, qui faisait distribuer des pommes à la sortie de ses meetings. Le cadre visé était NATIONAL et c’était pour s’opposer, en
termes de communication à celle de Monsieur BALLADUR, qu’il jugeait « hautaine » ! Lui, c’était CHIRAC le rural, l’autre LOUIS XVI !
Vous n’êtes pas une RURALE mais vous avez tout à fait raison de vous opposer à l’arrogance, au nombrilisme du président du groupement- né dans la souffrance – de l’intérêt personnel
avant tout !
Madame PECRESSE, nous, femmes et hommes de l’ILE DE France ne demandons pas de croquer des pommes même si celles-ci vous donnent de bonne dent ! Nous aurions, tout simplement, souhaité que
vous nous écoutiez davantage. Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs ! Il aurait fallu, dès le début de votre campagne, développer un
« programme fédérateur » qui aurait eu pour ambition d’associer pleinement les franciliennes et franciliens de tout bord.
OUI, je crois à l’ouverture tant des idées que des hommes et femmes qui n’ont pour seule ambition que de se rassembler autour d'un projet pour nous donner l’envie de voter, de
les écouter et de les suivre sans renoncement à ses propres convictions.
Avec tout le respect que je vous dois.