Oh là là, le maire de Meaux fait le « buzz » quand il ose parler « d’un racisme anti-blanc ». Quel tollé général quand il dénonce, sans complexe, cette forme d’agression verbale - je préfère cette expression à celle de racisme - qui s’exerce dans le pays. Allons, ne soyons pas « hypocrites » ou « faux-culs » car je suis presque certain que vous l’avez perçue, vous qui n’habitez pas les quartiers huppés, vous qui n’êtes pas les bobos de la bien-pensante, sous cette forme bien souvent contestataire et identitaire, pour ne pas dire méprisante : « Qu’es-ta toi »... « Oh, toi t’es keuf »... ou ce geste de mépris total qu’est le « bras d’honneur » ou le « doigt d’honneur » que vous adressent bien des « petits LU » issus d’une cité voisine et en mal de société ! Je le vis assez souvent et je rouspète car rien n’a été fait pour endiguer cette forme de provocation qui devient de moins en moins supportable. Oui, insupportable ! On a le droit de le dénoncer mais encore faudrait-il en apporter des réponses...
Sur le constat, je crois, et sans afficher un soutien particulier, à l’auteur du « Manifeste pour une droite décomplexée », que c’est bien un « ressenti » profond qui mérite d’être pris en compte sans pour autant tomber dans une culture frontiste vieille - et persistante - ou vouloir en récupérer un fonds de commerce pour de futures élections.
Il n’y a pas si longtemps, Madame NAJAT-VALLAUD BELKACEM écrivait dans « Raison de plus » (Mars 2012) : « Il n’y a guère qu’ailleurs, E. ZEMMOUR, « rigolard populiste » pour parler encore de race, comme s’il avait besoin de cela pour dénoncer le racisme anti-blanc dont CHACUN PEUT CONVENIR SANS MAL NI COMPLAISANCE QU’IL EXISTE et qu’il est aussi condamnable et stupide que tout autre... »
Parler d’un « racisme anti-blanc » ne me semble pas être opportun en cette période où il suffit d’une simple caricature pour mettre le feu aux poudres. Vouloir se muscler pour affronter son « adversaire » d’un temps relève plus d’une démarche politicienne auprès des « petits soldats en mal de guérison » que d’un réel débat ouvert à toutes et tous sur un phénomène de société qui se répand et qui attend toujours des réponses.
Oui, il a bien arrêté la « Langue de bois » mais, si sur le fond il n’a pas tout à fait tort en dénonçant cette agression, la forme aurait mérité davantage de retenue !