Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, nous allons voter tous en cœur : « Non à la diminution de nos salaires » ! Extrait du chœur de nos politiques pêcheurs …
Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, nous allons abroger tous en cœur : « Non, à taxe sur les nuitées de luxe » ! Extrait du chœur des hôteliers pleureurs…
Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, nous allons chanter tous en cœur : « Nous paierons seuls des écarts que nous n’avons pas commis » ! Extrait du chœur des lamentations.
Je ne me pose pas en victime mais la morale n’est pas au rendez-vous ! Si l’on veut, si l’on doit faire des « efforts » de salut public, encore faudrait-il qu’ils fussent partagés par tous !
Une « amputation provisoire » de 10 % du revenu d’un politique ne me semblait pas être un grand sacrifice quand on connaît le montant mensuel d’un député (13.512 € bruts par mois) ou d’un sénateur (13.340 € bruts par mois) ! « Vous me voyez aller m’habiller chez C & A alors que je ne porte que du sur-mesure » ! « Et mes pauvres collaborateurs… » ! Lire l'article suivant
L’abandon de la taxe de 2 % sur les nuitées de luxe n’a vécu que 10 jours ! Un pas en avant, trois à reculons ! Pensez-vous que cette simple contribution pour une nuit douillette pouvait avoir une conséquence sur le « budget courant» des gens d’affaires ou des mondains ? Certainement pas, mais on n’a pas voulu faire de lit en portefeuille ! C’est toujours du cas par cas…
Et la meilleure, c’est toujours pour la faim ! Des entrées, on passe au dessert ! Monsieur est servi ! Eh oui, cette banale taxe de 2 % a été supprimée suite à la « bronca » des marchands de sommeil du luxe qui ont trouvé que l’addition devenait trop salée si, en plus de ce modeste pourboire, on augmentait de 1,5 % le taux de la TVA déjà bien réduite (de 19,6, on était passé à 5,5…) ! Ces messieurs estimaient qu’ils allaient perdre des millions… Mais qui paye la TVA ? Le consommateur au final ! Alors 3,5 % de hausse sur une nuitée à 1.000 €, ce n’est que 35 € de plus ! Je ne parle pas des nuitées de grand luxe… Les suites ? Vous connaissez !
Franchement, mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, reprenez avec moi tous en cœur :
« Pas de rigueur pour les lobbies, de la vigueur pour les nantis, de la noirceur pour les petits »…
C’est le sermon du « Boogie Woogie » revu et corrigé !