Nous sommes à moins d’un an de l’élection présidentielle et on défait les ficelles d’un dossier intitulé « la place des femmes dans la société » alors même que leur combat n’a jamais trouvé sa place auprès des trop nombreux « machistes » qui nous régentent tant dans la vie professionnelle que politique.
Dans notre société d’aujourd’hui et encore plus de demain, elle doit pouvoir exercer son travail au même titre que nous, messieurs ! Fini le temps de la femme « bonne à tout faire », fini le temps de la femme d’intérieur ! Madame, est d’extérieur ! Elle est, dans le couple, le complément indispensable à notre épanouissement né de son extériorisation qui lui a permis de s’autoproclamer, de ne plus être dépendante financièrement du bon vouloir de Monsieur. Elle a su maîtriser ses grossesses et peut envisager de devenir l’égal de l’homme dans bien des domaines. La cuisine n’est plus son domaine -faux d’ailleurs- privilégié. Les messieurs s’y sont mis avec plus ou moins de réussite ! Madame doit pouvoir jouer dans la Cour des Grands sans avoir à subir les persiflages, les quolibets des Seigneurs et Maîtres !
Allons, Messieurs, soyons « bon joueur » et admettons que la femme, dans son acception propre, a bien souvent une expérience personnelle qui lui permet de mieux appréhender, de mieux comprendre et de mieux répondre à nos propres interrogations de la vie quotidienne.
Alors où sont les freins qui les empêchent d’accéder au statut égalitaire ?
D’abord, « notre » propre « égo » qui n’admet pas facilement que son intelligence est aussi développée que la notre. Puis, notre « enracinement » à la culture de nos parents et grands- parents où l’image de la femme était celle de la « femme au foyer »… L’homme au boulot ou au bistrot ! Enfin notre propre « machisme » qui est à combattre. Je ne développerai pas l’image de la femme dans une société où l’intégrisme règne.
Où se situe sa place dans une société aux mutations très rapides ?
D’une manière générale, son statut est fonction de son métier, de ses propres capacités physiques et intellectuelles. La femme qui travaille à l’usine, au supermarché, n’a pas le même sort que celle qui est dans un bureau, une administration, une grande entreprise ou un ministère. Les inégalités flagrantes continueront à exister à leur propre niveau car les Mesdames ne sont pas tendres entre-elles ! La rivalité n’est pas que masculine !
Appliqué à la politique ou à la grande entreprise, le statut de Madame est encore plus complexe. La rareté des candidates féminines aux élections, aux postes à pourvoir, « l’opposition » des militants masculins de base ou des membres de conseil d’administration, font d’elles une victime désignée à cette « barrière » qu’est la PARITE.
Combien y-a-t-il de femmes députées ? 107 sur 577 ! Combien de femmes sénatrices ? 75 sur 343 ! Combien de femmes à la tête d’une Région ? 2 ! Combien de femmes élues dans les derniers conseils généraux ? 14 % ! Combien de femmes Maires ? 14 %...
En conclusion (qui ne peut-être que partielle) la place de la femme dans notre société demeurera un long chantier même si certains « progrès » ont été réalisés.
Pour être femme politique, pour être femme dans une grande entreprise, pour l’ouvrière, pour celle qui exerce un travail précaire, il faut toujours fermer sa gueule et être d’accord avec le maître à penser. L’épreuve de Madame LAUVERGEON n’en est qu’un exemple !
L’UMP ouvre, aujourd’hui une convention sur le thème : « La place des femmes dans la société : Un rendez-vous avec la modernité ». Oui, il faut en débattre, sans tabou, mais devra-t-on se contenter de voir la femme toujours assise sur un strapontin ? Donnons-lui un réel « pouvoir » car malgré une certaine modernité introduite dans les récentes lois électorales, elle n’est, en général, que la « suppléante » ! Se donner « bonne conscience » sous cette forme n’est pas le signe de la parité que l’on attend. Il faudrait aller plus loin !
L’égalité des deux sexes est l’affaire de TOUS. Celle-ci doit être acquise dans le respect des différences et la considération des particularismes.
ARAGON ne nous disait-il pas que « la femme était l’avenir de l’homme… »