Le 7 mai 2004, j’étais « cocu » !
Le président, celui en qui je croyais tant, venait de me « cocufier » pour la deuxième fois dans mes aspirations politiques. Oui, pendant toute cette campagne, j’y ai cru ! Oui, je voyais en lui un homme jeune capable de nous entrainer vers un autre destin après des décennies d’atermoiement, de renoncement, de manque d’ambition. Le 6 mai, j’étais content. Le 7 mai, j’étais déjà déçu et les années qui ont suivies nous ont montré un homme métamorphosé par ses extravagances « bling bling », son goût immodéré pour l’argent roi. Le pouvoir lui avait fait perdre son lien profond avec la France d’en bas ! De président de tous les français, il est devenu roi avec sa cohorte de laquais affidés. Triste mutation !
Cocu pour la deuxième fois – et peut être pas la dernière… - après la « volonté » de Monsieur CHIRAC de barrer la route à V.G.E en 1981 en « appelant » à voter MITERRAND. J’étais un militant convaincu à cette époque. Je m’étais battu pour un homme. Mais lui n’avait jamais osé dire : « Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas » !
Hier, les « frères ennemis » se réconcilièrent autour d’une table… Chez « D’chez eux »… pas de chez nous ! Presqu’une parodie de la célèbre pièce de Francis VEBER avec Brochant et Pignon ! Ces gens là, Monsieur, ne vont pas chez « Courtepaille » pour savoir lequel des deux sera le héraut du futur candidat Sarkozy. On choisit le resto gratin parisien pour nous montrer qu’après un bon repas, on peut à nouveau s’encanailler dans l’espoir que l’un ou l’autre commette l’erreur fatale au cas où le candidat ne franchirait pas le Rubicon du premier tour. Je me suis mis à rire quand j’ai pu lire dans le « Figaro » (par internet… car je ne suis pas un abonné de ce journal) le titre de « l’union sacrée »… Ils ne sont pas flics pourtant mais l’un est flingueur et l’autre porte flingue ou porte chapeau. On suit, quand même d’assez près, l’Actualité. Les rivalités profondes s’effacent tout d’un coup. L’homo habilis lave plus blanc que blanc… On nous prend pour des demeurés, pour des cons ! Les temps ont changé, l’information circulant vite, la perception des choses a suivi : On n’efface pas d’un coup de gomme magique les propos tenus, les promesses faites ! Il vous faudra changer de style car se réfugier derrière un bilan n’est pas l’assurance d’une élection certaine. Je me souviens de l’un de mes professeurs en Sciences Economiques qui nous parlait des visions du bilan comptable : Le bilan « optimiste » pour le banquier et le « pessimiste » pour le Fisc. Ce n’était qu’une image, j’en conviens !
En ce 7 mai 2011, je porte le deuil d’un citoyen déçu et ne pense pas être le seul.
« Il vaut mieux être cocu qu’aveugle. Au moins on voit les confrères » disait Guillaume APOLLINAIRE ! Je suis content de ne pas être aveugle et encore moins aveuglé en ce jour.
L’irénisme ne nous fait pas rêver, sachez le !
L’union sacrée pour l’homme qui valait trois milliards, c’est du cinéma !