Que la critique est facile quand l’art est difficile !
Je suis de celles et ceux qui ont attendu la seconde participation du Président de la République à « Face aux Français ». Ce n’était ni « 100 minutes pour convaincre », ni « A vous de juger », mais « 2 h 30 chrono » ! Je n’ai pas le sentiment que le Président de la République ait été réellement convaincant face aux difficultés quotidiennes des Français. Les thèmes furent récurrents : Sécurité, Emploi, Justice, Santé, Agriculture, Education… Je ne reviendrai pas sur le développé des thèmes abordés. Il y a toujours une part de vérité, de sincérité et une part d’euphémisme.
Mais quelles solutions pouvait-il apporter « immédiatement » pour « améliorer » notre pain quotidien quand le grenier est vide ?
Oui, il est spontané - même quelquefois un peu trop - en marquant par son impulsivité, par son émotionnel, son sentiment face à un évènement dramatique. Il est aussi homme… mais Président ! Qu’il eut, comme beaucoup de nous d’ailleurs, un sentiment de grande colère dans l’affaire Laëtitia, je le comprends, mais en sa qualité de Chef de l’Etat, il n’aurait pas dû montrer du doigt un dysfonctionnement de l’appareil judiciaire. Son rôle devant se limiter à adresser une « note » aux Ministres concernés pour traiter cette affaire.
On le qualifiera, soit de « populiste », soit de « récupérateur » quand il a osé – sans langue de bois - aborder l’échec du « multiculturalisme ». N’oublions pas que tous les politiques, pendant des décennies, ont fui, au nom de la « bien pensance », le débat sur l’immigration, l’islam à connotation intégriste radicale, et, par lâcheté, ont laissé développer le « fonds de commerce » de Monsieur LEPEN et de sa fille Marine maintenant, qu’ils combattent à tour de bras. Fallait-il en parler ?
Je crois que pour ce type d’émission, où se mêlent un spécialiste de l’écoute (et de la communication) et des « acteurs, actrices, d’un soir », pas spécialement formés à la manière de s’exprimer en public, peut donner l’envie de zapper ! Des longueurs… contraignantes ! De plus, le risque de la « frustration » peut prévaloir pour une « non-réponse » à une question ayant pu être exprimée d’une façon confuse ou maladroite. Tout le monde n’a pas l’élocution aisée d’un avocat pour s’exprimer clairement et facilement en public.
Quant aux réactions, à chaud, de nos politiques, je vous les laisse lire dans votre presse. Je n’ai retenu que celle de Madame GUIGOU sur BFM TV, juste après l’intervention du Président, que je venais d’écouter :
Madame, euh, Madame GUIGOU, euh, « était consternée par les grosses, euh, ficelles de communication du Président… » Combien de « euh » furent prononcés… Je n’ai pas pris le temps de les compter tant ils étaient nombreux ! Le Parti « Solitaire » reproche à Nicolas SARKOZY son manque de vision pour le futur, sa capacité à traiter les problèmes… J’en passe ! Mais que nous propose le Parti « Solidaire » aujourd’hui ? Rien, si ce n’est qu’une invitation au bal masqué des prétendants à la couronne ! Je pense – mais peut-être me tromperais-je - que même votre « messie » du F.M.I hésite à entrer dans la danse des loups. Rien n’est plus désagréable que d’être trahi par les siens… Le baiser de Judas, revu et corrigé, semble être monnaie courante au sein du Parti ! Point de programme, point de solution ! L’avenir au P.S s’annonce morose !
Pour clore, je remercie Nicolas SARKOZY, pour son analyse à chaud de la situation égyptienne. « Oui, c’était inéluctable » mais nous n’avons pas à nous mêler directement des affaires égyptiennes, pays ami de la France. Laissons aux égyptiens le choix d’une réelle démocratie, en se structurant en partis respectueux ! Seule mise en garde : une « République Islamique » comme en IRAN après la mort du SHAH n’est pas souhaitable… Oh combien !