« Seigneur, arrête-moi, modère ma colère ! Peppone vient encore de trahir ma confiance ! Tu le sais, Seigneur, je suis gourmand – pardon friand – de bons raviolis, de bonnes pâtes à la bolognaise, de bons cannellonis, et, aujourd’hui, un ange gardien est descendu pour me murmurer à
l’oreille que tous ces produits que j’aime tant sont fabriqués avec du cheval ! Rassure-toi, Seigneur, je n’ai pas été intoxiqué par la chair mais par l’esprit ! Dire que j’avais confiance en « Panzani » ! Moi qui ai vanté, loué, cette marque à consonance pourtant italienne mais qui est espagnole ! Seigneur,
pardonne-moi pour avoir trompé par ignorance, oui par ignorance, celles et ceux qui m’accordaient leur confiance ! Seigneur, je te le dis,
je ne ferai plus de pub pour « Panzani » !
Don Camillo, j’ai entendu ton désarroi, ta colère ! Dorénavant, tu cuisineras – sans te goinfrer - tes plats préférés chez toi ! Tu as cédé à la tentation du facile. Tu as enrichi les fraudeurs. Alors, je ne veux plus te voir sur le devant de la scène ! Je te pardonne mais tu me feras pénitence par ton abstinence aux « produits transformés » en ne mangeant que des pâtes italiennes sans sauce ! »
Moralité : Tous les jours, vous découvrirez que l’on vous bouffe la laine sur le dos en vous vendant des produits « pas chers » fabriqués à « bas prix » pour que la marge de l’industrie agroalimentaire et celle des distributeurs reste la même !
C’est çà le « racket business » !