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logo présidentielle 2012Oui, je le reconnais, je suis un peu en avance par rapport au calendrier. Depuis quelques mois, je me pose bien des questions sur notre devenir et sur les causes (pas les causeries tenues au coin du feu) de cette « anxiogènité » à laquelle, certains d’entre-nous, sont certainement plus sensibles que d’autres.

 

Mais face à cette crise (qui n’est pas la cause unique et principale de nos déboires), je me devais de donner mon sentiment, mon ressenti sans pour autant être dans le rôle d’un « guérisseur charlatan » ou de « donneur de leçon ». Je suis, certainement, comme vous, attentif.

 

Dans notre société, chacun revendique toujours plus de droits sans trop s’inquiéter de ses propres devoirs. Ce phénomène dit de « société » ne date pas d’aujourd’hui ! Nous (et j’y ai contribué aussi) avons trop souvent demandé plus à l’ensemble de nos institutions que sont l’Etat, les collectivités locales et territoriales, la Sécurité Sociale pour notre bien-être individuel. L’Etat était la providence ! L’Etat pouvait tout (enfin presque tout), l’Etat faisait tout (ou presque tout), telle était notre « conception d’un bonheur insouciant » !  Les années sont passées et nous n’avons pas changé notre manière de vivre. Aujourd’hui, le constat est rude !

 

Notre Etat « providence » va se transformer en purgatoire !

 

Les libertés individuelles ont certainement contribué à développer notre sens de la responsabilité personnelle mais notre individualisme a fini par dissoudre la « vie sociale » dès lors que chacun juge toute chose en fonction de son propre intérêt. Le « bien commun » de tous se diluera dans la somme des avantages particuliers ! Triste constat !

 

Nous sommes en période électorale où risques et enjeux s’inviteront. Tout en étant un « électron libre », j’ai des convictions mais, et ce n’est pas par manque de courage que je ne les mets pas en évidence, mais pour le respect de la pensée des autres. Il est loin le temps du « chevalier » qui parcourait le canton avec son étendard et ses « troupes » ! J’avais enfin, dirais-je, pris conscience que la meilleure façon de ne pas se priver de l’écoute (oh combien nécessaire…) était de déserter la « parole unique » !

 

J’en reviens aux risques que nous courions (emploi du subjonctif, prudence…) :

 

Tout d’abord, ce serait se nourrir d’illusion de croire qu’il y aura un - ou une - magicien(ne) pour nous sortir de cette crise galopante. Penser que tout programme - aussi élaboré que sérieux qu’il soit - viendra, d’un coup de baguette magique nous tirer des « difficultés » auxquelles nous sommes confrontées, n’aura de crédibilité que si le politique nous montre clairement les « contraintes » et les « sacrifices » de celui-ci pour envisager un avenir plus « serein » ou moins « anxiogène ». Il faudra qu’il ait le courage de nous dire qu’il saura faire face à nos « insatisfactions » et non plus continuer à nous tenir des « vraies fausses promesses électorales » qu’il sera INCAPABLE d’honorer. Nous acceptons la « vérité » mais nous condamnons le mensonge. Les fausses prophéties d’un bonheur partagé, nous les laisserons aux vestiaires tout comme la comparaison des « EGO ».

 

Puis laisser croire que nous pourrions continuer à vivre à crédit pour les siècles des siècles serait plus qu’insensé ! Oui, il nous faudra apprendre à vivre différemment en donnant un sens à notre manière de consommer pour qu’elle devienne plus raisonnable, plus équitable.

 

Quant à la tentation du repli sur soi-même, en envisageant la fermeture de nos frontières à l’Europe, n’y succombons pas ! Le sujet n’est plus « tabou » ! Ne croyons pas non plus que l’Europe - celle des technocrates financiers - pourra TOUT ! Ne nous laissons pas entraîner dans la spirale de l’isolationnisme, de l’égoïsme, mais essayons de trouver une réelle solution européenne dans la concertation et non dans un leadership patenté.

 

Il n’y aura pas, dans cette campagne  que « l’emploi, la sécurité, l’école, la recherche », thèmes chers à l’ensemble des compétiteurs. Le ver n’est pas que dans l’Europe, il est mondial !

 

Les défis seront grands à relever. Il y aura beaucoup de monde sur le radeau « France ». Mais qui sera le « navigateur » qui nous évitera le récif ? Nicolas, François le Babar, Eva, François de Bordères, Jean-Luc, Hervé, Marine, Jean-Pierre, Corinne, Frédéric, Christine… ? Peut-être d’autres, que sais-je !

 

J’ai pris, volontairement le terme de « radeau » (qui peut être celui de la survie) et non de « paquebot » car si ce fleuron a connu des heures de gloire, il a fini démantelé sur le chantier d’ALANG en Inde ! Je ne tiens pas à voir la France démantelée !

 

Que chacune et chacun de nos « compétiteurs » élaborent, dans la clarté, la vérité, le pacte de contribution qui fera que l’ensemble (« pauvres » et « riches », « citoyens » et « politiques ») fasse le pas vers un consensus où le bon sens l’emportera face au clientélisme électoral.

 

 

Tag(s) : #Archives 2010 - 2011
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