ZOLA s’insurgeait de la condition humaine en dénonçant dans « Germinal » les travaux hautement pénibles dans les mines.
Les années passèrent et le progrès commença à marquer de son empreinte le nouveau sort de l’homme. L’ère industrielle naquit.
Avec elle : Fini les cadences infernales dans les mines – on n’en a plus ! – et dans l’industrie automobile ; fini les gueules noires des cheminots ; fini les bataillons de cantonniers – qui savaient si bien entretenir nos voiries - ; fini le « 22 » à Asnières ; fini le poinçonneur des Lilas ; fini la « dame pipi »… Fini deviendrait presque une litanie si je laissais vagabonder mon esprit !
Pour améliorer notre confort quotidien, pour accroître notre productivité sans revenir aux cadences infernales, l’homme – peut être en perdant son âme – s’est inventé son propre clone : Le robot ! Et oui, ce petit « bonhomme » - façon de dire - docile, malléable, infatigable, obéissant aveuglement est devenu le grand faitout de notre histoire contemporaine. Obéissant, docile, infatigable, il l’est ! Vous pouvez lui demander : De bosser 24 h sur 24, de ne prendre ni RTT, ni congés payés… Il le fera sans rechigner car lui n’a ni convention collective à mettre en avant, ni syndicat ! Si vous avez vu un robot recouvert des logos syndicalistes, appelez-moi !
Vous le croisez tous les jours. Dans vos déplacements « métro, boulot, dodo » sous la forme de distributeurs de billets, de composteurs, de navettes avec automate…. Dans vos travaux industriels sous la forme de « soudeurs », « peintres », « découpeurs et façonniers assistés par ordinateur »… Dans votre cuisine sous la forme du « kit spécial cuisine »… J’en passe !
Cette révolution industrielle, sociétale a eu pour conséquence de « détruire » l’emploi ! Il remplace combien de « bonshommes » ? Ce qu’il fait – qu’on lui fait faire grâce à notre créativité, notre intelligence - ne sera JAMAIS accepté par le maître ! « Oh, tu ne vas pas nous transformer en robot, j’ai des « acquits » et je ne lâcherais rien ! » Lui, ne revendique qu’un droit : TRAVAILLER ! On peu lui baisser sa cadence, baisser « son salaire », il ne descendra pas dans la rue ! Donc, ce n’est pas un vrai clone !
Alors, sans aller jusqu’à cette extrême car la révolution gronderait… Je suggèrerai de TAXER les robots ! De les faire cotiser à l’Assedic, à la Sécu, à la retraite ! Eux, ils prendront leur retraite à 150 ans et auront cotisé sans garantie, si ce n’est que le droit d’être mis à la casse pour bon service rendu !
Taxer les « robots » c’est aussi con qu’un rêve ! Encore une taxe de plus… J’obère mes coûts de production. Je deviens moins compétitif. Je perds des parts de marché.
Ce n’est vraiment pas la solution !