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Publié par JM DELATTE

copéJ’ai regardé, avec grande attention, le livret (pas de l’écureuil...) du candidat Jean-François COPE à sa propre succession - espérée ou inespérée... C’est le sort tragique réservé par une triangulaire ou plus -. C’est un livret vert (label imprim’vert) sur papier recyclé, imprimé en France pas comme un certain petit livre rose fabriqué en Espagne. Je pense que ce fascicule aurait pu, lui aussi, être imprimé chez H2D (également label imprim’vert) et non chez C.S.P. Il aurait, par cet acte, participé encore plus grandement à la résurrection  de notre seule grosse industrie locale qu’était DIDIER - QUEBECOR.  Il avait été l’un des sauveteurs Lizéens du Titanic financier « Printer’s circle line » en l’automne 2011. Il pouvait, sans toujours vouloir jouer en fond de court, placer un revers droit et offrir une bouffée d’oxygène aux repreneurs... Bon ! Ferme la parenthèse et ouvre les pages !

 

Sur la forme, le petit livre de la « pensée Copéiste » est facile à lire, bien structuré mais s’inspire - trop peut-être, vous en jugerez par vous-mêmes - du programme du candidat SARKOZY à l’élection présidentielle (il en a été le mentor qui a mouillé sa chemise) avec quelques tournures de style renvoyant à la commune (pas celle de l’Histoire que l’on voudrait remettre au goût du jour), à la ruralité. Mais l’usage trop prononcé des « je veux » marque une profonde contradiction avec le sens d’ouverture d’un réel dialogue à engager avec le citoyen. C’est le « MOI», l’EGO, et mes « équipes »... Les autres vous restez sur la touche ! Regrettable à mon sens !

 

Sur le fond, j’ai apprécié le parallèle entre 2007-2012 et 2012-2017.  Je ne juge pas du bilan passé car chacun pourra le vérifier ou le constater.  Il y a souvent, dans cette  énumération d’actions à entreprendre,  le mélange du genre entre le rôle du député qui, par définition, vote la loi (la burqa, par exemple) et celui du député de terrain qui, par son « relationnel » peut éventuellement aider à faire « passer ou appuyer » un dossier dont il n’a pas la compétence territoriale initiale.  

 

Je m’assume en les citant :

 

1 - Emploi et développement économique. En cette période de crise majeure - nous n’en sommes qu’au début et personne le nie - peut-on être si péremptoire, en écrivant :

 

- « Je veux aménager de nouvelles zones d’activité »... Tout le monde est d’accord sur le principe mais est-ce le rôle du député ou bien celui d’un président d’une communauté de communes ou d’agglomération ? Il en est de même pour la réouverture du dossier des Effaneaux qui est de la compétence du Syndicat mixte Marne Ourcq... Où en est le S.C.O.T actualisé ?

 

- « Je veux favoriser l’implantation d’entreprises »...  Le député peut-il contraindre par la loi que l’entreprise « lambda » DOIT s’implanter sur SON territoire ? J’en doute !

 

-« Je veux faire sortir de terre l’Institut des Métiers et de l’Artisanat »... Pourquoi donc vouloir le faire sortir de terre alors qu’une pyramide (symbole ancien d’un artisanat reconnu) ne demanderait qu’à retrouver une seconde vie !

 

2 - La sécurité.  La loi est la loi. Elle n’est ni de « gauche », ni de « droite ». Encore faut-il la faire appliquer sans laxisme (nomades, ghettos...) ! Quant à la vidéosurveillance, je la conçois pour les lieux publics (gare, en particulier). Mais est-ce un moyen réel de dissuasion, je pose la question. L’état n’aura guère les moyens de financer ces investissements ! On ne peut pas continuer à emprunter 500 millions € chaque jour !

 

3 - La solidarité : et surtout la SANTE et l’accès aux soins. Face à la désertification médicale de notre canton - il n’est pas le seul, hélas - il y a urgence à construire des « maisons de santé pluridisciplinaires ». Soutenir celle de CROUY, tout le monde le souhaite car seules ces structures permettront de désengorger l’abus des « urgences » de l’hôpital de MEAUX pour les cas bénins qui auraient pu être traités en externe. Mais le député peut-il légiférer pour contraindre un jeune médecin à s’implanter dans une zone rurale ? La région, le département n’ont-ils pas essayé de le faire - sans grand succès d’ailleurs - même avec des « aides » substantielles ! Même cet assistanat productif ne marche pas ! Il me vient une question : Qu’en est-il du projet de l’Autorité Régionale de Santé (ARS) Ile de France sur les restructurations d’hôpitaux et d’activités de santé en Seine-et-Marne ?  On en parle ou pas ?

 

4 - Le logement : Pour MEAUX, il n’y a pas photo ! Le changement est digne d’un plan Marshall ! Quant aux problèmes liés à l’insalubrité, à la dangerosité, appliquons la loi pour le propriétaire ! Punissons plus largement les « marchands de sommeil » ! Pour ce qui est de la ruralité, il est nécessaire de préserver nos racines- et nos ailes - ! Transformer nos villes et villages en dortoir... ne seraient plus acceptables ! Je suis un briard têtu, je suis fier de l’être. Nous vivons à la briarde et non pas à la « parisienne » (pardon, tous les parisiens ne sont pas parisiens...) ! Nous vivons à la campagne et non pas à la ville ! Oui, préservons notre identité, notre culture (sans OGM) !

 

5 - Les transports : Ma bête noire, mon dada ! C’est ici que le bât blesse ! Je me souviens d’avoir noté un grand désaccord lors de la consultation en mars dernier. Point de réponse... précise !

 

Je résume :

 

- A-t-on réellement effectué un audit indépendant sur le cadencement ? Des trains à vide coûtent beaucoup d’argent au contribuable... A-t-on adapté le cadencement à la fréquentation ? Bien des questions sans réponse ! (compétences STIF et Région IdF)

 

- Prendra-t-on, un jour, le temps de la réflexion pour adapter les moyens de liaison intercommunaux avec un mode de transport en totale adéquation avec nos routes ? Combien de grands cars roulent à vide et défoncent celles-ci que ni le Conseil Général, ni nos communes n’ont les moyens d’entretenir ! Attendons l’accident et tout le monde en parlera ! (Compétences Communauté de Communes, communes, STIF, Conseil général et régional)

 

- les déviations... comme l’électrification... On en parle depuis 50 ans ! Des paroles... sans actes ! On le fera dans un demi siècle si nos finances le permettent ! (Conseil général - régional)

 

Alors ! Tout ceci est-il de la compétence directe d’un député ? Excusez-moi ! Simple question.

 

6 - Cadre de vie et lutte contre les nuisances :

 

-« Je veux réduire les nuisances aériennes »... C’est la compétence de la DGAC ! Les couloirs aériens ne sont pas dessinés dans ceux de l’Assemblée Nationale ! Alors, simple et simpliste : Pour aucune nuisance aérienne... Fermons ROISSY ! 70.000 emplois à assister ! Enfin nos abeilles pourront butiner sans avaler une seule goutte de kérosène que chaque avion largue en atterrissant...  « T’as vu la traînée blanche derrière l’avion... T’as vu tous ces champs sont brûlés... » Si vous n’avez jamais entendu ces racontars, pour rester poli, vous êtes plus sourd que je le suis !

 

- « Je refuserai (emploi du futur et non conditionnel) en BLOC toute nouvelle tentative d’explorer ou d’exploiter le pétrole ou le gaz de schiste par fracturation hydraulique. » Sauf à titre expérimental... Alors, vous messieurs les députés, faites le ménage dans le code minier ! C’est de votre compétence ! Prenez la décision d’interdire irrémédiablement, même à titre expérimental, l’usage de cette technique. Au diable les barils toxiques !

 

Non, ce n’est pas un réquisitoire contre Jean-François COPE.

 

Simplement mon point de vue pour faire la part des choses (l’ambiguïté, toujours) car, lorsque l’on a trop de casquettes à porter sur sa tête, on ne sait plus laquelle il faut mettre : Le lundi, celle du chef de l’U.M.P, le mardi, celle du député de la 6ème, le mercredi, celle du Président d’agglomération, le jeudi, celle du chef de parti en visite pour remonter la troupe, le vendredi, celle du  Maire de Meaux, le samedi, celle du candidat à sa propre succession... Je lui laisse le dimanche libre ! Le port de ces multiples casquettes peut vous rapporter la casquette...

 

« Agir ensemble »... Bien sûr, volontiers, certainement...  mais pas dans ces conditions ! Tant que le citoyen n’aura pour devoir que d’écouter, subir, le choix (façon de parler) imposé sans concertation, agir ensemble me semble quelque peu incongru !

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