15 milliards, j’achète le « Parthénon » ! Non, je blague !
Depuis plus de 30 ans, j’ai le loisir de passer mes vacances en GRECE et tout particulièrement en CRETE. Je ne suis pas un « well-to-do » comme on le dit en anglais ! Ou un « nanti » comme on le dirait en français. Je suis tout bonnement un grand amoureux de ce pays, qui était peut-être mon premier berceau bien que ne croyant nullement à la réincarnation !
Depuis tant d’années, je me suis tissé une vrai famille composite (Patron d’hôtel, architecte, entrepreneur en bâtiment, garagiste, restaurateurs…) ! Mon épouse, Hélène - pas celle de TROIE - est mon ambassadrice de première classe pour le parler et l’écrit ! Il est vrai que le cyrillique m’est particulièrement rébarbatif ! Des discussions « animées » - le grec est exubérant, comme bien des méditerranéens - lors de nos sorties nocturnes (le dîner est à 22 h, au mieux !) dans les petites tavernes désertées par les « touristes » (formule all inclusive… A bannir quand on le peut…), nous abordons les sujets « politiques », la vie de tous les jours… Qu’en ressort-il pour moi, français de souche, grec de cœur ? Une triste réalité ! Comme en France : « Tous pourris » ! Serait-ce le futur « slogan européen » ?
J’ai eu l’occasion de « participer » à la dernière campagne législative grecque. J’étais à HERAKLION à cette période. J’avais, à mes côtés, quelques amis grecs. L’un était proche du ΠΑ.ΣΟ.Κ (lire PASOK ou Parti socialiste) du Premier Ministre élu aujourd’hui, Monsieur Georges PAPANDREOU - surnommé le petit Georges ! - et l’autre de Νέα Δημοκρατία (lire Néa démocratia) de Kostas KARAMANLIS ! Un festival de jurons proférés par l’un et l’autre que je n’ose écrire ! Une campagne très colorée, très passionnée ! Moi, petit français de souche, j’essayais de comprendre… Bien grand mot, quand même… Ils parlent vite, trop vite… Les jurons, oui car ce sont les premiers mots que l’on retient… Il a fallu un bon repas pour décrypter les avis de l’un et de l’autre !
Pour avoir une idée globale, mieux vaut écouter les épouses : Les salaires sont dérisoires, le coût de la vie prohibitif (les légumes, sur place, du producteur au consommateur sont aussi chers qu’en France, le prix des poissons est aussi élevé qu’au vieux port de MARSEILLE)… Solution : Je fais du « noir » ! Le prix du foncier est prohibitif ! La plupart des maisons construites sont illégales (pas de permis de construire) ! L’eau et l’électricité sont, en majeure partie, branchées « en volant » sous forme de bretelles ! Ceci perdure depuis tant d’années…
En voici le résultat ! La faillite !
Oui, la responsabilité d’un tel échec est l’affaire de TOUS les Grecs, des Premiers Ministres qui se sont succédé, au premier chef ! De l’église orthodoxe qui « échappe » à l’impôt alors qu’elle représente une véritable puissance financière (activité immobilière importante à ATHENS). Le clientélisme était - et est toujours - l’affaire des principaux politiques grecs ! Pour se faire élire, on se doit d’embaucher ses électeurs - électrices - comme FONCTIONNAIRES ! Le fonctionnariat représentait en 2010 près du quart de la population active (5 millions en Grèce, 28 millions en France) ! Les nombreux abus, les scandales : A titre d’exemple, la Compagnie des métros d’Athènes - Athens Piraeus Electric Railways - offrait un salaire MOYEN de 4.700 € par mois avec 13ème et 14ème mois !
NON, le grec n’est pas fainéant ! Il travaille beaucoup (8 h par jour et 48 h par semaine) pour gagner peu « officiellement » (salaire minimum : 660 € - salaire moyen : 750 €)… Son assiette d’impôt ? Basse comme le salaire… Le « noir » échappant totalement à l’imposition. Combien de fois ai-je entendu : « Avec la DRACHME, c’était MIEUX, on vivait mieux ! » Un €uro équivaut à 340,75 Drachmes ! Avant le passage « obligé » à l’€uro, pour 1 FF vous aviez 50 drachmes !
NON, nous n’avons pas sauvé les grecs, mais l’EURO ! Et l’EUROPE !
Je pourrais longuement parler des grecs, de mes amis grecs, pour vous faire mieux connaître ce peuple et non l’image que nos amis allemands ont trop tendance à divulguer.
C’est l’été et dans les prochains jours, je m’évertuerais (si...) à vous présenter un tout petit diaporama sur la Grèce et la Crête. Non, je ne verserai pas dans le « people », promis !
Si vous partez en GRECE, n’oubliez-pas de faire valider votre « bon de réduction » pour une entrée gratuite au magnifique musée d’Athènes et au Parthénon avec repas chez PLATANOS (en bas de l’Acropole en rejoignant la station de métro MONASTIRAKI) ! Une superbe taverne (peu de touriste... On ni parle pas Français...)
15.000.000.000 € / 60.000.000 de Français = 250 € par tête de pipe !
Je plaisante !
Nota : Si quelqu’un veut s’émanciper en rejetant le « tout compris »… Je peux lui apporter mes lumières helléniques ! Le service est gratuit !