« Vous voulez ma tête ? La voici ! »

Je me suis mis, un instant seulement, dans la peau du premier ministre en écrivant :

Ma lettre ouverte à LFI et au RN

Je sais très bien que vous m’attendez au coin du bois pour me faire mordre la poussière !

Je connais vos manigances – pas toujours vertueuses – et vos chantages « à la censure » lorsque vous cherchez à vous « associer » - contre nature d’ailleurs -, dans le seul but de porter le coup de grâce au gouvernement d’infortune que j’essaie, tant bien que mal, de diriger !

Je ne suis pas ni carriériste, ni aventurier. Je n’ai jamais cherché à être un premier ministre mais, face à l’urgence de sortir d’un imbroglio politico-médiatique, j’ai soufflé mon nom au Président. D’autres personnes pouvaient y prétendre : Madame CASTETS, Monsieur CAZENEUVE (un ressourcé ?)… Je ne me suis pas imposé ! Je pense avoir montré quelques signes de gage lors de mes expériences professionnelles.

Je suis à la tête d’un gouvernement hétéroclite où la marque présidentielle s’est malgré tout invitée. Il ne m’a pas été facile d’imposer certaines figures de mon camp politique dans ce gouvernement.

J’ai pris le train « en marche » ! Je n’ai nullement eu le temps de faire un audit des lieux car un budget devait être donné dans des temps « record ». Dans le wagon de queue, il y avait un passager clandestin porteur d’une nouvelle dont je me serai bien passée : Une bulle flottante d’un montant de 50 milliards de déficit que l’on vient de ressortir du tiroir à malices.

Ni magicien, ni « le roi Merlin, l’enchanteur », je n’ai d’autres ressources à mettre dans ce tonneau des Danaïdes !

On peut toucher à tout sauf à ce qui vous concernerait !

Je dois fournir un budget 2025 sous peine de subir les foudres de nos créanciers !

La dette est phénoménale (3.200 milliards €) et personne n’est responsable du moindre euro dépensé !

Depuis FILLON qui était à la tête d’un état en faillite (2012 !) rien n’a changé et tout s’est aggravé !

Personne, dans vos camps respectifs, n’a apporté la moindre mesure sérieuse pour arrêter ce « quoi qu’il en coûte » qui a fait bondir notre dette de 1.000 milliards !

Être premier ministre n’est pas une fin en soi et je serai, peut-être, le premier a être sorti après quelques mois d’exercice à haut risque !

Voila ce que j’avais à vous dire !

Maintenant dressez l’échafaud place de Grève et accomplissez vos œuvres !

Je vais compléter le tableau en évoquant (peut être suis-je dans le déni !) ce que la censure engendrerait : Un budget mécaniquement mort-né avec toutes les conséquences induites : S’il ne passe pas, NOUS - les Français - le payerons collectivement cash et ce sera très douloureux,

Dans ce cas de figure, le gouvernement sera dit « démissionnaire » jusqu’à la nomination d’une nouvelle équipe par Emmanuel Macron. Michel Barnier devra alors gérer les affaires courantes, comme l’a fait son prédécesseur. Il ne pourra lever l’impôt que par le biais d’une loi spéciale.

Je n’arrive pas à comprendre que deux blocs qui se haïssent viscéralement, puissent joindre leurs voix pour faire tomber un gouvernement ! Le hara-kiri de Noël !

Pour LFI, ce ne serait qu’une page (bien écornée) de la République qui se tourne.

Pour le RN, ce ne serait qu’une vengeance à titre personnel d’une décision (en instance de confirmation) qui frapperait Madame LE PEN d’une INEGIBILITE à titre exécutoire.

Je ne suis nullement d'accord avec cette méthode de l'intimidation tout comme je ne suis pas en adéquation avec le prononcé du jugement concernant l'inégibilité requise !

Le sursis de Michel BARNIER court jusqu’au 18 décembre !

La politique n’est pas un jeu de « chamboule-tout » !

Derrière tout ce micmac politico déplorable, ce seront NOUS, le PEUPLE, qui trinqueront !  

Et si BARNIER tombait, quel pantin à mettre à sa place ?

NOTA : J’ouvre et ferme vite cette parenthèse de dernière minute :

« Le député LFI, Ugo BERNALICIS (député de la 2^ème circo du Nord) souhaite déposer une proposition de loi pour faire abroger la loi sur le délit d’apologie du terrorisme »…

Je m’insurge ! Scandaleux !

Il est vrai qu’il est un habitué du genre. Rappelez vous le 13 décembre 2023, il recevait une sanction financière pour avoir causé un esclandre fin novembre en commission des lois ! Il a été privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant un mois, soit 2 953,68 euros.