Et si nous portions une part de responsabilité
dans cette crise agricole ?
Je suis cette actualité qui me passionne pour la défense de nos « petits exploitants » qui ne sont pas, comme on pourrait le dire, des « cul-terreux », des « pécores » mais des participants actifs pour satisfaire notre chaine alimentaire.
Arnaud ROUSSEAU, président de la FNSEA, personnage que je connais depuis des lustres, comme son père Jacques, s’est exprimé dans une interview le 20 novembre sur la radio d’état « FranceInfo ».
Je dois avouer que sa prise de parole m’a quelque peu déconcerté !
Il ne s’exprimait pas au nom du céréalier, du betteravier, du fervent partisan de la culture intensive qu’il incarne mais du pluralisme agricole que couvrent l’élevage, l’arboriculture, le maraîchage, en ponctuant ses propos que je qualifierais proche d’une vérité qui nous accable, nous les « consommateurs » !
Nos filières agro-alimentaires, nos « transformateurs » IMPORTENT :
- 50 à 55 % de poulets issus « d’ailleurs »
- 60 % de mouton (Nouvelle Zélande entre autres)
- 40 % de fruits et légumes (Espagne, Italie, Maroc, Colombie, Equateur…)
- 25 % de viande BOVINE d'origine inconnue ?
Ce qui sous-entend que :
- Nos productions seraient trop « faiblardes » par rapport à un marché où SEUL LE PRIX l’emporte sur la QUALITE !
- Nos profonds changements de comportements dans l’art et la manière de nos consommations, de nos modes culinaires et gustatives !
Le respect de la saisonnalité des fruits et légumes sur laquelle on marche que nous ne respectons PLUS.
Des tomates, bien rouges, sans pépins, avec une peau d’éléphant, sans aucun goût, vous la trouvez sur tous les étals tout au long de l’année ! Elles viennent du MAROC, d’ESPAGNE par camions entiers !
Des pêches et des cerises venues d’ARGENTINE vous en mangez à NOEL !
Des bananes, des ananas, des fruits exotiques, nous n’en produisons pas sur notre territoire !
Des oranges, des mandarines (les véritables viennent d’Italie), des clémentines (quelques-unes de CORSE), des citrons (pour vos crustacés !) d’Espagne (Ceux de MENTON sont du luxe !)
Quant aux « non végans » et sans tomber dans ceux des « viandards » (je rappelle que ce terme désigne également les consommateurs de poissons !), la part importante prise par le « poulet » (aux hormones ou pas !) est considérable ! Des packs de découpe de volailles, vous en trouvez partout ! Des plats « cuisinés » à base de poulet, il y en a autant que vous le voulez ! Sas aucun amalgame, cette litanie : « le poulet, c’est de la volaille » est devenue une locution quasi quotidienne au regard du prix par rapport à la viande porcine, bovine, ovine.
Comme le font remarquer certains manifestants : « Vous rechignez à mettre 2 ou 3 € de plus au kilo pour manger « local » et vous achetez des portables à 1.200 € ou plus ! »
OUI, NOUS, vos paysans en grande colère, NOUS produisons MIEUX, dans le respect des « putains de normes de l’Impératrice UVL ». que les pays du MECOTUR !
OUI, nous voulons voir le respect dans notre travail !
OUI, nous voulons être rémunéré à « un juste prix », à sa « juste valeur » !
Tout se résume en une phrase :
« Ils veulent vivre de leur travail » !
Aidons-les en privilégiant nos filières paysannes qui risqueraient de disparaitre SI…
MANGEONS nos produits de saison !