Il y a moins d’un an, le monde paysan se révoltait face à l’incurie d’un état sourd qui se complaisait dans les bla-bla-bla des politicards qui chaussés de leurs escarpins en peau de bête déambulaient dans les cours de fermes près du tas de fumier pour porter la bonne parole.
J’ai toujours en tête l’image de la visite « impromptue » du gamin de service qui, le postérieur posé sur le coin de la botte de paille, jouait au marchand d’illusions, papelard et crayon à la main, tout en s’égosillant que cette colère il l’a comprenait et qu’il allait rédiger un édit pour que cette jacquerie cesse sur le champ !
Des paroles avec plein d’actes en suspension…
Je vis dans une zone rurale où l’agriculture expansive est dominante pour ne pas écrire dominatrice. Les fiefs briards se transmettent de génération en régénération ! Ce sont des "grandes familles" de céréaliers, de betteraviers, qui tiennent les superficies cultivables du territoire du nord est de la Brie.
Les cours des produits cultivés étant devenus si volatils que d’aucuns préfèrent se doter d’un revenu complémentaire (non négligeable) que l’exploitation agro-industrielle de la méthanisation et/ou de la production d’électricité via la ferme solaire leur permet. Et si ce n’était pas « assez », pourquoi ne pas envisager la vente des « terres ingrates et peu rentables » à des promoteurs pour l’implantation à terme d’un lotissement où il fera bon respirer la ruralité d’antan ! Je peux en témoigner dans ma commune avec les P.L.U !
Je ne confonds pas dans la galaxie agricole les deux mondes qui la définissent :
Les « gros » et les « petits » !
Ce n’est ni une ironie, ni une marque de mépris en reprenant cette désignation de la paysannerie.
Elle a toujours été pensée avec, parfois, un certain mépris dirons nous.
Bien évidemment, qu’il faut des céréaliers, des betteraviers, des marchands de patates mais aussi des éleveurs, des laitiers, des volaillers pour alimenter NOTRE chaine alimentaire du « made in France » !
La chaîne alimentaire c’est un TOUT !
Je n’oublierai pas de citer nos viticulteurs, nos apiculteurs, nos maraîchers, nos arboriculteurs et nos marins-pêcheurs.
La crise, dans chaque filière, est omniprésente et les remèdes à y apporter sont très spécifiques. Il n’y a pas une ordonnance à prescrire mais plusieurs !
Il y a une phrase qui n’a jamais percuté l’esprit des gens dits intelligents :
« NOUS VOULONS VIVRE DE NOTRE TRAVAIL ! »
Alors, depuis qu’est ce qui a été entrepris pour REDONNER de l’appétence à celles et ceux qui veulent, par un travail rémunéré « équitablement » apporter leur savoir-faire, leur technicité, leur capacité à produire « BON » sans pour autant être « BIO BOBO ».
Dans les « talents de nos régions » les diversités syndicales devraient mener un combat uni et unique : LA RECONNAISSANCE DE NOTRE TRAVAIL dans chacun de nos domaines. Je vais oublier de parler de la PAC car, c’est à mon avis, ouvrir la boîte de Pandore. Cette « aide » accordée en fonction de la superficie exploitée n’a rien de juste ! D’autres critères auraient du être pris en considération.
« J’ai toujours protégé nos agriculteurs. Ils savent que quand je prends des promesses, je les tiens », a martelé le Président de la République !
Alors, dans l’immédiat, sauvez notre pays de ce désastre pour certaines filières de notre paysannerie, en sachant raison garder !
J’ai beaucoup de « doutes », alors étonnez moi !
Juste une petite fantaisie (amicale) de ma part :
« ARNAULD, N’AI PAS LA TÊTE A L’ENVERS ! »
Je te sais "pragmatique" !