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Publié par J.M DELATTE

Les prix planchers ? C’est QUOI ?

Lors de son rendez-vous avec la France des terroirs, Monsieur le Président a remis au pot une mesure phare qu’il avait déjà proposée en octobre 2017, lors des États généraux de l’alimentation en annonçant : « la mise en place d’une contractualisation rénovée avec un contrat qui serait proposé par les agriculteurs et non plus par les acheteurs (…). Nous modifierons la loi pour inverser cette construction du prix qui doit pouvoir partir des coûts de production ». Il suggère en effet d'étendre l'interdiction de revendre à perte aux agriculteurs, sur le modèle de ce qui se fait déjà pour les industriels : « Un industriel qui achète un produit agricole à n'importe quel agriculteur français a une interdiction, de par la loi, de le revendre à perte ».

Le prix plancher n’est autre que le prix MINIMAL auquel un bien ou un service ne peut être vendu ! Mais comment fixer un tel prix dans des filières aussi complexes et aussi disparates ?

En la matière, comprenons que les tarifs des industriels de l’agroalimentaires ne pourront pas descendre en-dessous du prix plancher lors des « négociations ».

Toutefois, les syndicats ne sont pas des « perdreaux de l’année », après l'annonce du Président. Une remarque du syndicat de gauche (sans entrer dans le cirque médiatique), la Confédération Paysanne, par l’un de ses membres osait dire : « Un prix plancher, sans régulation du marché en face, ne suffira pas à obtenir un prix garanti pour nos productions et une juste rémunération ».

Nous en sommes à la 3ème mouture d’EGALIM et rien n’a changé dans son application !

Cependant, cette vision du « prix plancher » peut entrainer un revers important pour nos paysans car ceux-ci ne seront pas compétitifs par rapport à ceux de l’Europe !

Un prix plancher européen ? Qui osera changer le logiciel chez les commissaires ?

Une question à 1 euro : « Est-ce que les consommateurs que nous sommes ne continueront ils pas à aller vers le moins cher ? Le petit drapeau bleu, blanc, rouge sur l’étiquette d’un produit GMS ne garantit pas l’origine réelle du produit et de sa fabrication… L’application de la loi EGALIM démontre toutes ses faiblesses !

Le président en a rajouté une couche en précisant : « Dans chaque filière, un indicateur doit être construit et il doit servir de prix plancher pour garantir le revenu agricole » mais qu’en est-il des membres de son gouvernement qui ne semblent pas être sur la même longueur d'ondes ?

La balle est dans le camp présidentiel ! Attendre encore 3 semaines au mieux, est-ce bien réaliste quand on sait que BRUXELLES gouverne notre France agricole !

Jacques CHIRAC ne disait il pas :

 

« Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. »

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