À chacun son florilège ! Et ils n’ont pas fait dans le détail ! De la poésie à 4 sous.
Les leçons de bienséance n’ont pas été l’apanage de nos élus.
Les « grandes envolées lyriques » chez les spécialistes « Insoumis », les persiflages des ministres à l’égard de certains membres d’opposition dans cette assemblée, les chahuts (ou bordels) organisés par des irréductibles, les dérapages, les phrases assassines sont les conséquences d’un profond laisser-aller de nos dirigeants, qui au fur et à mesure du temps se sont mis à user d’un langage populaire, modélisé par les réseaux sociaux, pour combattre les empêcheurs de tourner en rond, les « emmerdeurs » !
Les DE GAULLE, POMPIDOU, GISCARD, MITTERAND, CHIRAC n’ont pas joué dans cette Cour des Miracles. Des phrases assassines ? Ils en ont prononcé, c’est certain mais jamais dans l’outrance que l’on découvre maintenant.
Le célèbre « casse-toi, pauvre con » d’un SARKOZY décontracté semble être le point de départ d’un grand relâchement et le symbole du mépris de classe ;
François HOLLANDE n’a pas fait mieux en parlant des « sans dents » ! Encore le mépris de classe.
Emmanuel MACRON n’échappe pas à la culture du « mépris de classe » et fais très souvent polémique quand il parle : « Je traverse la rue, je vous trouve (du travail) » ou « Eh bien là, les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout » ou « nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs. C'est pas comme ça qu'on fait face aux crises et qu'on avance » ou « Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l'administration quand elle les bloque » ou « Gaulois réfractaires au changement » ou « un pognon de dingue dans les minima sociaux » ou « je ne céderais rien aux fainéants, aux cyniques et aux extrêmes » ou « Une gare, c'est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien » ou « Vous n'allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard c'est de travailler ».
Je ne voudrais pas oublier un ex-ténor des barreaux à la gestuelle si gracieuse du ministre de la Justice.
Et encore moins le second personnage de l’état qui laisse échapper non un rot après son super gueuleton dans son boudoir mais un gros : « Je t’emmerde ! »
Franchement, s’il existait un type de classement « PISA » appliqué aux personnages de l’état et personnalités politiques, je crois que nous serions bien placés pour la médiocrité du langage !
Comment voulez-vous que nos mômes aient du respect ?