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Boulangerie en péril !

Va-t-on manquer de pain, notre pain quotidien, celui pétrit par l’artisan boulanger ?

Il faut quand même ouvrir un œil sur le statut de l’artisan, celui qui s’est engagé à respecter la chartre de la « baguette tradition ».

La profession de boulanger est réglementée : depuis le 25 mai 1998, l’usage exclusif de l’appellation de “boulanger” est réservée aux professionnels assurant la totalité de la fabrication du pain sur le lieu de vente.

Le boulanger commence par peser les ingrédients de la pâte à pain : farine, eau, levure/levain et sel. Il la laisse reposer dans son pétrin. Seule l’expérience du boulanger lui permettra de savoir s’il peut procéder à l’étape suivante, la réalisation du pâton. Puis, il lui donnera une forme (baguette…) dans des « couches ou des filets » avant de le laisser se reposer. Il se dégagera une autre fermentation. Enfin il procèdera à son enfournement et à la cuisson du futur pain ! C’est tout un art !

C’est la grande différence avec le « pain pilule » qui n’est que cuit dans un four à chaleur tournante… Toutes les grandes surfaces vendent ce type de pain… Industriel !

Je préfère manger moins de pain mais j’ai opté pour la « traditionnelle » classique. Le côté « bio » ne m’intéresse pas et je m’en fiche ! La chartre de la baguette de tradition est suffisamment sévère pour être certain qu’il ne s’agit ni d’un ersatz, ni d’une filouterie…

D'après les chiffres de la Confédération nationale de la Boulangerie, le secteur de la boulangerie-pâtisserie emploie en France plus de 180 000 personnes salariées ou indépendantes. Elles reçoivent plus de 12 millions de clients par jour et sont les commerces de proximité préférés des Français !

Face aux nouveaux défis économiques, aux nouvelles contraintes imposées de facto, nos boulangeries artisanales vont-elles franchir le cap (certainement pas celui de ‘bonne espérance’ à en croire certaines rumeurs) quand on sait que le prix des denrées de base (farine en particulier) a été multiplié par 2 ou 3, si ce n’est plus ; quand on sait que le prix de l’énergie est devenu faramineux (multiplié par 10 dans certains cas…)

Il y a eu le « quoi qu’il en coûte » pour l’hôtellerie et la restauration, pourquoi nos chers gouvernants n’usent pas de cette « facilité de caisse » (que le contribuable paiera à terme à échoir) pour éviter la disparition d’un tissu économique primordial, d’une profession essentielle ?

Devons-nous accepter que les « lobbies industriels de la boulange » nous gavent de produits qui n’ont plus rien de « traditionnel » ! Que nous serions contraints d’aller chercher notre baguette dans les paniers des grandes surfaces au rayon « pain cuit sur place » ! Devons-nous accepter la mise à mort de nos artisans boulangers en milieu rural (tout comme en milieu urbain) ?

Un commerce de centre-ville qui disparait… et c’est une cité dortoir qui se crée !

Mais que font donc les organisations patronales comme l’Association Nationale de la meunerie ; la confédération Nationale de la boulangerie-pâtisserie française… Elles sont impactées elles aussi ! Elles ont une position dominante et peuvent se permettre d’augmenter leurs prix de ventes aux artisans boulangers-pâtissiers qui, eux, ne peuvent que subir ! Une augmentation « légitime » du prix de la baguette… Et hop… retour au pain pilule !

NON MERCI !

 Et si vous êtes de celles et ceux qui refusent de voir disparaitre votre boulangerie de centre-ville, de votre quartier, je vous invite à diffuser ce ‘post’ par tous les moyens de votre choix. Merci pour EUX !

 

 

Tag(s) : #Mon coup de gueule, #A diffuser sans modération
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