Mesdames et Messieurs les juré(e)s, vous êtes convoqué(e)s le 10 octobre prochain pour rendre votre verdict lors du procès qui oppose un Maire qualifié « d’amateur en communication » et sa première adjointe nouvellement promue « égérie départementale ».
Eh oui, Mesdames, Messieurs, il a suffi de cette mise sur orbite par des lanceurs externes pour déclencher un séisme dans une équipe municipale qui s’est présentée, par deux fois à vos suffrages, sous l’égide de l’UNITE !
Elle a volé en éclats aujourd’hui !
Alors je me pose bien des questions dont celle-ci : S’agira-t-il d’un vote pour réélire une équipe qui défend un programme communal ou d’un jugement à porter sur l’individu ?
Compte tenu du moment et des circonstances dans lesquels cette fracture s’est opérée, j’opterai pour le « jugement à porter ».
J’ai des réminiscences d’un chroniqueur judiciaire de renom, Monsieur Frédéric POTTECHER (Europe 1 de 1969 à 1978) qui commentait, entre autres, les procès RANUCCI et Patrick HENRY. J’adorais sa façon de s’exprimer, son style, son éloquence.
En l’espèce, l’affaire ne relève nullement de la Cour d’Assise… Fort heureusement bien qu’il s’agisse d’un « crime de lèse-majesté » au sens le plus large du terme !
Sans chercher à parodier cet illustre chroniqueur judiciaire, je vais entrer dans le prétoire et relater, à ma façon, les débats entre les parties.
Commençons… Entrons dans le prétoire...
« Monsieur le Président : Mesdames et Messieurs les juré(e)s, vous venez d’entendre l’accusatrice et ses treize témoins - qui ont déposé sous serment - les faits incriminés à l’accusé, ici présent. »
« Monsieur l’avocat général, pourriez-vous nous résumer les dires de Madame l’accusatrice… »
« Bien volontiers, Monsieur le Président : Ayant reçu les clés de la maison commune, en toute légalité lors d’une élection partielle en 2018, le maître des lieux s’est entouré, comme l’usage le veut, d’adjointes et d’adjoints pour l’aider dans l’exercice de son ministère. Cette mise en route s’est arrêtée en mars 2020. L’édile et ses troupes décident de reprendre du service. Et c’est sans grande surprise que l’équipe d’Unis pour Lizy a été mandatée pour renouveler son contrat… »
« Venez-en aux faits, Monsieur l’avocat général car jusqu’ici je n’arrive pas à comprendre les griefs exposés et entendus de madame l’accusatrice, ici présente… »
« En décembre 2020, madame l’accusatrice et certains de ses affidés ont lancé une mise en garde solennelle à l’encontre de l’édile pour défaut total de relationnel, de communication, de présence tant au sein de la maison commune qu’au cœur de ville…
« Votre Honneur, mon client demande la parole… Accordée Maitre… »
« En effet, j’ai été interpellé sur ces points, une sorte de menace déguisée en coulisse. Quant à me faire le reproche de n’être pas ou peu au contact de mes concitoyens, je le réfute ! Je ne suis en rien de celles et ceux qui déambulent dans le centre-ville pour un bain de foule mais il m’arrive de rencontrer des gens qui m’interpellent et avec lesquels j’ai le loisir d’échanger ! »
« Reprenez monsieur l’avocat général… »
« Comme l’a laissé entendre madame l’accusatrice, le climat à la maison communes s’est profondément dégradé en 2021 ! Il lui est reproché, de plus en plus, son manque de dialogue et surtout des prises de décision un peu à l’emporte pièces comme dans le dossier de dernières minutes « petites villes de demain » qui sert de « marqueur » à la Communauté de Communes du Pays de l’Ourcq…
« Non monsieur l’avocat général… Ceci n’est pas exact… »
Monsieur l’accusé vous auriez pu demander la parole et ne pas réagir de la sorte ! On vous écoute. »
« J’ai reçu un appel du sous-préfet pour me dire que ma ville avait été identifiée. Je n’ai pas candidaté en revanche, il m’a demandé une lettre d’intention confirmant que nous étions intéressés, ce que j’ai fait sans pouvoir réunir les adjoints ou le conseil car nous étions à 48 heures de la date limite. Je n’ai pas envoyé de dossier de candidature et avoir attendu que Monsieur le préfet m’informe de la suite donnée. Un beau jour de décembre, j’ai appris que Lizy était retenu dans le programme. J’ai soumis le projet au vote du conseil communautaire du Pays de l’Ourcq puis au conseil municipal de Lizy-sur-Ourcq. Le premier (le Conseil Communautaire) a voté favorablement tandis que le second (le conseil municipal) l’a rejeté. Pourquoi donc, madame l’accusatrice, vouloir me faire porter la responsabilité de cet échec patent ? Auriez-vous voté ‘pour’ au Conseil communautaire et ‘contre’ en conseil municipal ? Ambiguë la situation, vous ne trouvez pas ? »
« Merci de votre intervention qui éclairera davantage les juré(e)s. Monsieur l’avocat général, vous pouvez reprendre… »
« Votre Honneur, mon client demande une suspension de séance… »
« Accordée maître. L’audience est levée, elle reprendra demain, à la même heure »
Avertissement : Toute ressemblance avec des personnes existantes n’est pas qu’un concours de circonstances fortuites. Toute vraisemblance avec des faits réels ne serait pas que pure coïncidence !