Le retour de TRICATEL !

De nouveaux ambassadeurs de la grande cuisine industrielle entrent en force dans notre chaine alimentaire. La fanfare, toute de vert vêtue, coiffée d’une laitue sur la cafetière claironne, à qui veut bien l’entendre, que le guide Duchemin de la gastronomie française va rejoindre une étagère poussiéreuse à la B.N.F !

Un nouveau courant transgénique entre en lice pour nous « imposer » une nouvelle façon de vivre ! Sans être pleine peau, je m’y sens bien ! Je sais marier et varier mon alimentation courante ! Pourquoi, diable, vais-je renier mon origine omnivorienne ?

Le nouveau guide « gastro green » patronné par Madame POMPILI et co-écrit avec un quarteron de la nouvelle vague verte tels que les DOUCET, PIOLLE, BAYOU, JADOT… fait fi du talent de nos éleveurs (des brebis galeuses, il y en a toujours eu…), de nos chefs étoilés ou pas, de nos commerçants traditionnels respectueux de la qualité avant la quantité. La bouffe n’est pas une « religion »… C’est un plaisir !

La dame POMPILI nous catégorise dans la Préhistoire car certaines de nos positions au sujet d’un type imposé de menu à la cantine lui restent en travers du gosier ! Avec la mie de pain (bio), ça passe ! Pour mémoire : « L’homme de CRO, l’homme de MA, l’homme de GNON, l’homme de CRO MAGNON » n’était pas le premier végétalien de l’époque ! Il était, je le pense, et carnassier, et végétalien !

Avec tout le respect que je dois à la Madame, je n’en ai pas moins envie de relever que ses propos ne manquent pas de sel ! Faire monter la mayonnaise verte (et bio) en opposant les « salauds patentés » de carnassiers et les « illuminés vierges » du végétarisme montre une carence grave en nutriments de base !

Vouloir imposer le culte du végétarisme forcené dans les assiettes de nos adeptes, grands connaisseurs de burgers, d'ersatz de « viandes » et « poissons » de synthèse à base d’un soja modifié et de tartines type Nutella, n’a rien d’une avancée majeure en matière nutritionnelle… De plus en plus les mômes sont frappés par l’obésité ! Pas de viande à table remplacée par des galettes qui ressemblent aux produits carnés mais qui sont en fait réalisées très souvent à base de soja, l'une des légumineuses les plus riches en protéines, ou encore de céréales comme le sarrasin, le blé, l'avoine, sans oublier les lentilles !

Encore un « combat » inutile intenté par des obnubilés de la bouffe rapide, insipide et de surcroit industrielle ! On a parlé du « halal », du « casher », au nom d’une religion appliquée à la bouffe servie dans les cantines des mômes… et maintenant on s’oriente vers le végétarisme, le véganisme, l’entomophagie !

Vous n’irez plus chez Pépé et Mémé pour y déguster une bonne part de rillettes « maison », un bon bourguignon, une poularde bressane à la crème fraiche ! Courez chez MAC machin et demandez le burger veggie !

Toute cette génération est condamnée à bouffer comme chez TRICATEL si bien décrit par DE FUNES et COLUCHE dans « l’Aile ou la cuisse » (1976) ! Un profond retour en arrière ! L’industrie agro-alimentaire n’a pas fini d’embaucher des chimistes de haut vol pour nous concocter les pilules de demain !

Pour eux, fini le resto, la petite auberge de campagne, la table maison !

L’apprentissage du goût, la découverte des saveurs se font avec des aliments  « naturels », des plats mariant viande et légumes, poisson et légumes, et non des « ersatz » façonnés par des nutritionnistes issus d’une école nationale supérieure de chimie et recrutés par l’industrie agro-alimentaire !

OUI, madame POMPILI, j’ai le regret de ne pas partager votre menu.

Je suis une espèce de l’ancien monde issue de CRO MAGNON quand vous êtes, vous, un produit issu de PRO MACRON !