Sur EUROPE 1, le démographe Hervé Le Bras, grand spécialiste des migrations, analysait sur les ondes de cette radio la tentation du Président de la République d’ouvrir un « débat » (sans vote assumé) à l’Assemblée Nationale sur l’immigration.
Ce n’est pas pour moi, petit citoyen de la ruralité, un sujet tabou.
Cependant, et contrairement à ce « spécialiste », qui détient la science infuse devenue confuse, et qui doit vivre en bon citadin dans les quartiers huppés de la capitale, je ne porte pas de lunettes à la « Jaruzelski »…
J’habite à la limite de l’Aisne, de l’Oise, au nord est de la capitale dans la grande banlieue, dans un village rural de 3.700 habitants et qui vit depuis quelques années sa profonde mutation en recevant une population aux ethnies différentes, aux us et coutumes autres. D’ailleurs, il n’est pas étonnant que les élections nationales placent le RN en tête à chaque consultation ! Mon village a perdu ses commerçants mais le fond de commerce de ce parti n’a cessé de s’accroître…
Loin d’être un intolérant ou tout bonnement un assimilé « raciste », je dois avouer que le briard que je suis, est à l’écoute de biens des personnes qui placent le phénomène de l’immigration au centre de leurs préoccupations avant même certainement leur propre pouvoir d’achat et les modifications des règles de calcul de leur retraite future ! Je ne sais pas d’où cet éminent spécialiste tire des conclusions aussi hâtives ! Si les enquêtes de l’IPSOS montrent que l’immigration n’est plus la question qui préoccupe les français vaincue par l’environnement et le pouvoir d’achat, je demeure totalement perplexe !
Pourquoi, alors le Président de la République ouvrirait ce dossier si sensible après le carnage à la Préfecture de Paris ? Madame LE PEN n’a nul besoin de se voir relancé sur son thème favori !
S’agirait-il d’une posture politicienne pour éviter un débat plus sensible que sera celui des retraites ? Pourquoi pas car débattre SANS VOTE n’a guère de sens.
Les questions (graves) liées à l’immigration mériterait un réel débat totalement dépassionné où les acteurs et actrices chargés du sujet exprimeraient leur volonté à trouver une issue pérenne face à ce drame qui frappe un grand nombre de pays des bords de la Méditerranée et des frontières de l’Europe.
La politique mérite davantage que des palabres, des rafistolages, des « quotas » (ce ne sont pas des denrées – hélas périssables – mais des êtres humains).
Sous ce vocable générique « immigration », tout y passe : Droit du sol, droit de santé, droit d’allocations spécifiques, droit d’asile…
MAIS où sont inscrits les DEVOIRS ?
NON Monsieur Le BRAS, vos conclusions, je ne peux pas les accepter !