Ce sont les termes employés par l’adjoint chargé des finances de la nouvelle municipalité de LIZY, monsieur J.M LEMSEN.
Lors de la campagne des municipales, le candidat, aujourd’hui Maire, basait celle-ci sur un axe principal : l’économie car les finances de la ville étaient exsangues. Il avait brandi l’audit afin de mesurer l’ampleur d’une catastrophe avérée avant d’en assumer la réalité et d’en porter la responsabilité éventuelle ! Mais où était donc le « vice caché » car dans l’équipe nouvellement promue, il y avait déjà, ne l’oublions pas, des conseillers qui ne pouvaient pas prétendre ignorer la situation budgétaire de la commune pour laquelle ils avaient été des élus ! Les budgets des années antérieures ont été votés à l’unanimité ! Les « difficultés » financières étaient donc bien connues !
Le journal local « La MARNE » a consacré un article spécifique pour informer le public de l’état des lieux dans une édition récente.
Première nouvelle : Contrairement à ce qui avait été écrit dans le catalogue électoral du candidat, l’audit n’a pas été confié à un cabinet indépendant et spécialisé par soucis d’économies ! L’addition aurait été salée, en effet ! Il en est de même de la sollicitation d’experts de la Cour des Comptes qui ne l’a pas été également. En fait, il n’a été acquis qu’un logiciel spécifique de « projection financière et budgétaire » auprès d’un organisme spécialisé. Une mesure de tempérament sage.
Un petit cours d’analyse financière a été diffusé par le prestataire de services du logiciel acquis pour en démontrer les tenants et les aboutissants. Une rétrospective sur les quatre dernières années… Il en est ressorti deux points essentiels – qui se confondent ! - pour la municipalité :
- Une très faible capacité d’autofinancement. Mais c’est quoi la CAF pour le non spécialiste du jargon économique ? La CAF - en abrégé à ne pas confondre avec l’organisme social ! – est représentée par la différence entre les produits et les charges réels de FONCTIONNEMENT.
Le résultat se devant d’être POSITIF, si possible !
Sans vouloir jouer les « Précieuses ridicules » ou « les femmes savantes », je vais essayer d’être aussi clair que possible pour apporter l’information des composants de la formule magique ! Le césame du "bon point". Pour l’illustration, voici la liste non exhaustive des produits (taxes foncières et d’habitation, recettes fiscales indirectes, dotations versées par l’Etat, des produits financiers) et des charges (Charges de personnel, achats de fournitures, les frais d’électricité, d’eau, de téléphone, des frais de représentation et de déplacements des élus, frais de publicité, de publications, les participations aux charges d’organismes extérieurs - aide sociale, syndicats intercommunaux…-, charges financières d’emprunts, les indemnités des élu(e)s, les dotations aux amortissements et provisions.)
Il est supposé, en général, que les « recettes » (les produits) sont supérieures aux « dépenses » (les charges).
L’excédent ainsi dégagé (en fonctionnement) doit permettre d’effectuer le remboursement de dettes. Une règle particulière toutefois : Le « surplus » (en cas d’endettement minime) traduit par l’expression mathématique (CAF – remboursements de dettes = X) S’AJOUTE aux recettes d’INVESTISSEMENTS pour financer les DEPENSES D’EQUIPEMENT. Ce solde représentant le FINANCEMENT DISPONIBLE de la COMMUNE.
- Une « épargne brute » FAIBLE.
Je me permets de rappeler que cette expression recoupe celle de l’autofinancement brut ! L'épargne brute est affectée à la couverture d'une partie des dépenses d'investissement (en priorité, le remboursement de la dette), et pour le surplus, les dépenses d’équipement).
La leçon tirée et à tirer des successeurs de la mandature avortée et par les nouveaux promus est : « Parvenir à équilibrer notre budget pour que le montant des dépenses soit similaire au montant des recettes. Nous souhaitons réaliser des économies sur nos dépenses internes. Il est hors de question d’augmenter les impôts, de réduire les subventions aux associations ou encore de réduire le personnel municipal » (Source : J.M LEMSEN)
L’analyse – sans aucune prétention d’être financière… - des mesures prises depuis et à la suite du Conseil Municipal du 2 juillet dernier où bon nombre de dépenses supplémentaires de fonctionnement ont été acté ne sembleraient pas s’inscrire dans une démarche d’économie ! De plus, une nouvelle mesure pèsera lourdement sur la ligne des dépenses liées au fonctionnement :
« Monsieur le Maire évoque le recrutement du Directeur Général des Services pour donner suite au courrier adressé par la direction des finances publiques faisant remarquer un nombre d'heures supplémentaires étrangement élevé de 4 personnes.
En fait, ces heures supplémentaires compensaient l'absence d’un poste de Direction Général des Services (D.G.S.) et ce depuis près de 10 ans.
Personne des élu(e)s des années passées ne s’était posé de questions ??? Bizarre !
Il annonce la fin du « système » et donc le recrutement d'un D.G.S.
Mais un D.G.S c’est quoi ?
C’est le chef d’orchestre de l’organisation d’une collectivité. Il/elle participe à l'explicitation des orientations de la collectivité et à la mise en forme, avec l'équipe politique, de projets partagés par toutes les parties prenantes de l'action publique. C’est un fonctionnaire de catégorie « A » de la filière administrative. Il est nommé sur l'échelon de l'emploi fonctionnel sur un indice égal ou immédiatement supérieur à celui qu'il détenait dans son grade (avec conservation de l'ancienneté dans l'échelon suivant le cas). L'arrêté de détachement doit prévoir une durée maximale de 5 ans, renouvelable par reconduction expresse.
Qu’elles sont ses compétences et ses savoirs ?
- Participation aux choix stratégiques, tactiques et organisationnels
- Garant de la gestion des ressources (financières, humaines et matérielles) et de l'organisation de la collectivité
- Échange permanent et direct avec l'autorité territoriale et les élus
- Animation du comité de direction et communication régulière avec les collaborateurs
- Coopération avec les institutions aux plans national et du territoire
- Contact avec les entreprises privées, le tiers secteur et la population
- Représentation de la collectivité auprès d'instances officielles par délégation
Il est d’un niveau d’études supérieures (Bac + 3 à 5)
Il est recruté soit :
- Sur liste d'aptitude après réussite au concours
- Détachement d'une autre fonction publique (catégorie A)
- Recrutement direct
- Une expérience dans d'autres collectivités territoriales est souvent demandée
Ce n’est plus le ou la secrétaire de mairie des années passées ! Il est certain qu’un élu, qu’un adjoint ne peuvent connaître toutes les normes, les lois, les législations…
Vous allez entrer dans la NORMALITE et retenez bien cet adage : « Un élu passe… Un fonctionnaire demeure ! »
Ce ne sont que des « précisions » qui me semblaient importantes de souligner.
Je ne m’inscris pas dans le dénigrement, la contestation gratuite. J’agis (sans chercher à agiter !) en qualité de citoyen lizéen et marque mon intérêt aux destinées de cette commune. J’essaie de compléter une information. Il n’y a pas d’attaques personnelles à l’égard de qui que ce soit ! Je préfère le préciser, le rappeler car mes propos sont si vite déformés et si mal interprétés ! Oui, la finance restera ma thématique préférée même si d’autres m’intéressent. J’ai pratiqué compta et finances pendant de nombreuses années ! J’ai même enseigné ces matières !
J’ouvre une parenthèse que je refermerai rapidement : Sur le site officiel de la ville de LIZY, la rubrique « BUDGET » est toujours aussi vierge et « en cours de rédaction » ! Ce n’est pas une « nouveauté » … l’absence de la rubrique brillait bien avant. Quand je pense que dans d’autres communes - souvent plus petites - appartenant à ce vaste canton, l’information existe et est disponible…
N.B : Dorénavant, les photos individuelles (avec les attributs…) des élu(e)s municipaux figurent sur le site, rubrique « vos élus » !