Non ! Non et Non ! Je vous interdis de m’accuser de plagier ! J’ai écrit ASSAUT (comme monter au créneau !) et non pas ASSO comme la séquence offerte par le Pays de l’Ourcq en juin dernier où le spectateur est resté scotché sur la berge alors qu’il aurait préféré être sur l’O ! C’est dommage que dans un cadre aussi enchanteur aucune activité fluviale n’ait été programmée. Même pas une démo des sapeurs-pompiers !
Je vais, en effet, vous remémorer – peut être sans grand écho d’ailleurs – ce qu’était les bords de Marne, il n’y a pas si longtemps, et que notre bon sens a condamné au nom de la fuite en avant dans la recherche du bonheur !
Deux endroits attiraient les ados et les parents : La baignade de l’île en face du Marysien (j’y ai appris à nager !) et la flottille « Bedel » avec ses barques et ses pédalos.
Tout était lié à la météo ! « Alors Albert SIMON, quel temps va-t-il faire à Mary sur Marne ? La grenouille se gourrait souvent mais on s’en fichait ! Que ce soit pour les jours ordinaires de la semaine comme ceux du week-end, l’attrait des jeux d’eau était le plus fort ! Un temps maussade n’empêchait pas les adeptes de la barque (ou du pédalo) d’embarquer et de faire le tour de l’île dans un sens ou l’autre. Les plus vaillants remontaient par le grand bras quand les autres empruntaient le petit mais… une difficulté existait quand il fallait passer l’ancienne écluse ! Le parcours le plus difficile était celui du Bouchy et de l’île de la Cornaille. Il était aussi au palmarès des nageurs invétérés. En forme, il n’était pas rare de faire le grand parcours des 2 îles. En premier, par le petit bras, l’île de Mary puis la descente du courant jusqu’à l’île de la Cornaille et remontée à la plage du Marysien ! Je crois qu’un certain Jean-Pierre se rappelle de ces grands moments : Il voulait jouer au grand et il a gagné ! La volonté, pas les blablas ! Que ce fut avec les barques ou les pédalos, rien ne nous empêchait de faire plouf au beau milieu de la Marne tout en surveillant les pépés, les pépés, les péniches ! Le dimanche, il n’était pas rare de faire la queue à l’embarcadère ! Stani distribuait les tickets ! Les peintres « impressionnistes » auraient très bien pu figer ces moments sur la toile ! Eh oui, une bonne partie des grandes vacances se passait dans ces lieux magiques avant d’aller à la mer ou à la montagne. Mes copains (n’est-ce-pas Marco, Roger…) et mézig pratiquions pendant de longues heures les 3 B (Barque, baignade, et bridge) sans oublier la récompense : le méga sandwich au « Bayonne » du révérend père Augustin et de son diabolo ou lait fraise ! Non, le petit verre de Jurançon, ce fut pour plus tard ! Il n’y a pas à dire : « On était bien chez nous, au bord de la Marne » ! Et puis, ce fut le déclin ! L’ours BEDEL quitta l’embarcadère pour aller vers d’autres cieux ! Personne ne songea à reprendre cette activité saisonnière. Les pédalos fonctionnèrent encore quelque temps mais trop souvent absent, l’exploitant fini par cesser son job de six mois sur douze. Quand je rencontre Jean-Claude, je ne peux que penser au nombre de rames qu’il a pu faire ! Une rame n’est pas une pelle ! Enfin, c’est la vie !
La plage – communément appelée l’île à Castaing – prit le même chemin de l’abandon puis de l’oubli. Combien de mômes ont pu apprendre à nager dans ce bassin qui s’envasait d’année en année ! Il n’était pas toujours agréable de poser les pieds au fond ! Heureusement, il existait un « pied courant » qui nous permettait d’éviter ce désagrément ! Le plongeoir se dégrada ! Ah, je me souviens encore de Bernard DAVID, dit BONNOT, qui plongeait du 2ème pont tout comme l’homme grenouille de l’époque des Pompiers plus que volontaires, la TOUNE… Un RUDET à toute épreuve ! Il est un point capital à signaler : Aucune autorité n’était nécessaire pour se baigner en Marne. Le droit de se noyer était propre à l’individu ! Je crois que je pourrais compter sur les doigts, d’une main, les victimes de baignades en Marne à Mary. De mémoire, la Marne était plus polluée à l’époque que maintenant !
Les années passent. La Marne écoule tranquillement ses eaux vers la Seine. Elle déborde de moins en moins souvent. Le fleuve se contente de son lit ! Finis les barques, les pédalos, les baignades ! L’île a repris son allure sauvage. L'évolution de nos moeurs, des législations tatillonnent a eu raison de nos envies, de nos joies passées.
Bon, j’arrête les « images » de Mary. L'histoire n'est qu'un éternel recommencement.
Faut-il se résigner pour autant en emporte la Marne ? N O N ! Lizy, Mary, Tancrou jouissent d’une situation privilégiée : L’eau ! L’Ourcq et ses 3 bras, le canal de l’Ourcq (confisqué en partie par la ville de Paris !), la Marne offrent des potentialités (aujourd’hui, inexplorées et inexploitées) SI le petit monde de la sphère politique régionale, le microcosme seine et marnais, les élus locaux de tout bord, la Communauté de Communes du Pays de l’Ourcq, les communes arrivent à fonder un véritable pôle de développement commun de notre tourisme fluvial en particulier. Des efforts (encore bien des progrès à faire) en matière pédestre ont été réalisés. Portons-nous vers l’exploitation intelligente de l’eau ! MEAUX a sa plage, ses bateaux électriques tout comme La FERTE SOUS JOUARRE. La barrière naturelle de la navigation de loisirs s’arrête aux écluses d’ISLES les MELDEUSES pour l’axe de MEAUX et ST JEAN les 2 JUMEAUX pour La FERTE. Le tronçon entre ces deux barrages est libre de toute exploitation ! Héroïque serait de revitaliser ce bord de Marne : Une plage, un embarcadère de barques à rames et de pédalos à Mary ; une guinguette de bord de Marne à Tancrou ; un chemin de bord de Marne avec aires aménagées de pique-nique entre Mary et Tancrou ; un parcours avec aires aménagées entre le Bouchy et Lizy par le chemin de Villers… Comme dans la chanson de BECAUD :
« Ah si j'avais des sous
Je ferais des affaires.
Mais pour faire des affaires
D'abord faut savoir les faire
Et ensuite avoir des sous.
Et pour avoir des sous
Il faut faire des affaires
Les sous appellent les sous
Petits sous mis bout à bout
Ça te fais une grosse affaire »
Mais les sous, il n’y en a plus !
Budgets, subventions, au régime « allo, il n’y a pas d’abonné au numéro demandé » ! Je suis convaincu que les « bonnes volontés » existent mais sans une aide extérieure (pas uniquement financière) bien des projets resteront dans les cartons. Le gâchis dans les études menées pour RIEN, les dépenses inconsidérées pour satisfaire son propre clientélisme, ont contribué à priver d’eau la semence qui aurait pu germer pour l’intérêt de toutes et tous.
Monsieur VERNIN, l’homme de SAVIGNY le TEMPLE, le n° 10 en tant que vice-président chargé du tourisme au Conseil départemental se devrait de visiter le nord du département. On ne va pas s’offrir une nième guerre de Sécession ! Il serait surpris par les possibilités à exploiter le site ! Non, Monsieur, il n’y a pas que des champs de tournesol, de céréales, de betterave… Il y a de l’O et l’eau, c’est la VIE ! Le numéro 9 doit aussi promouvoir son cadre de vie ! 2024, ce n’est pas demain et il sera temps de vanter le « grand stade d’athlétisme d’Ocquerre » pour l’entraînement des compétiteurs.
Le n° 9 donne rendez-vous au n° 10 pour donner l’ASSAUT du bord de Marne. Il faudra bien engager une réflexion profonde sur la mutation à opérer d’urgence car ni le projet d’électrification de la ligne maudite Meaux – La Ferté-Milon, ni le développement du site des Effaneaux ne se feront ! Je le signe ! Allez, Jeff, tu es héroïque à MEAUX mais tu as du grain à moudre toi qui viens de LIZY !
Je suis prêt à relever le défi en mettant sur pied une association intercommunale qui ne se contente pas de nombrilisme. Si vous êtes en phase, si des idées vous avez, œuvrons ensemble ! Que les bonnes volontés se manifestent !
Rien ne se fera sans oser ! Alors osez ! Osons !