Le fleuve PS n’est plus le long fleuve tranquille des années 80. Des résurgences imprévues et nombreuses, des méandres trop prononcés ont réduit son débit qui depuis 2011 est passé de 2.661.231 (unité inconnue !) à environ 1.500.000 !
Cette forte décrue s’expliquant en partie par deux nouvelles résurgences dues à l’érosion de lit principal : le torrent de rive gauche Mélenchon et la rivière tortueuse Macron qui n’ont aucun point de convergence et aucun lit commun avec le courant principal. Par un phénomène irrationnel de « mascaret », le cours s’est figé : Le courant ira-t-il vers l’Hamon ou vers la Valls ? D’après certains hydrologues, la confluence du ru de Montebourg donnerait une tendance avantageuse pour l’Hamon. Cependant, tout comme la météo, l’hydrologie n’est pas une science exacte.
Toutes celles et ceux qui sont encore en radeau d’infortune sur ce long fleuve où l’étiage se manifeste suite à un sécheresse - dans les propos - patienteront en maintenant leur gilet de sauvegarde bouclé jusqu’à l’accostage prévu dimanche prochain !
Dans l’immédiat, les passagers de l’infortune se verront offert une escale et seront conviés à assister au grand débat – déballage ? Matraquage ? – des deux hydrologues encore en lice qui vanteront, défendront l’art et surtout leurs manières pour ramener dans le lit principal les « égarés » de l’arche perdue. Quelle direction le courant prendra-t-il ? L’Hamon qui signifierait une forme de « Risorgimento » quelque peu « utopiste » - du moins irréaliste dans le cadre actuel – car l’eau s’écoule depuis toujours vers l’aval ou la poursuite du long fleuve tranquille que l’on s’efforcera d’aménager pour lui redonner un regain d’actualité ?
Quoique l’on en dise, il y a grand péril en la demeure pour les mois futurs et le Printemps prochain : Aucune confluence ne sera possible entre les rives gauche et mi- gauche, mi- droite ! Aucun passage à gué, pas même de petits cailloux pour franchir ce Rubicon de la connerie ! Le fleuve se délitera et les maigres courants s’échoueront dans les sables mouvants. Ce cycle risquant de durer quelques années à moins d’un « réchauffement » encore peu probable aujourd’hui !
Puis-je me tromper ? J’en doute ! Le fleuve en étiage aura bien du mal à alimenter un même courant car, par définition, l’Hamon et la Valls se neutralisent ! Je n’ai pas encore vu l’aval remonter vers l’amont mais tout peut arriver ! On n’est plus à une surprise près !
Allez, bonne navigation et sortez des eaux troubles !