Si ce rôle parlementaire vous incombe, souffrez, ne vous déplaise, que je vous fasse part de ma profonde déception face à vos absentéismes répétés – presque coutumiers, dirai-je - !
Député est devenu un « métier de la politique » et l’image d’un sacerdoce s’est effacée. On entre dans ce métier non plus par vocation mais par intérêt, pour un tremplin vers d’autres fonctions avouées ou inavouées ! Pour en revenir à vos « absences » - arrêtez de sortir le mot d’excuse bidon du genre, « le train était en retard, le vol vers Paris était annulé suite à des mouvements de grève, j’avais un rendez-vous avec la Presse, j’étais invité à « I-Télé, j’enregistrai mon prochain passage à Je ne suis pas couché… sur le divan » … Vous êtes devenu un salarié et comme dans toute branche professionnelle, l’absentéisme est privatif d’une quote-part de revenu. Il serait donc « normal » et « équitable » que votre allocation en subisse les effets ! Mais ce point négatif n’est pas le principal !
Hier, lors du vote de l’article 1er de la constitutionnalisation de l’état d’urgence, vous n’étiez que 136 ! Les 441 autres étaient en R.T.T ! Bravo ! Vous prenez à cœur la défense de vos concitoyens ! Et si des attentats encore plus meurtriers survenaient, vous serez les premiers à gueuler que l’état n’a rien fait !
Il semblerait qu’aujourd’hui, vous ne soyez guère plus nombreux pour discuter de l’article 2.
Par contre, vous serez bien présents demain pour vous écharper sur « la déchéance de nationalité » ! Vaste sujet à controverse mais qui mérite un débat apaisé et non houleux.
Oui, Mesdames, Messieurs, faites votre boulot et ne séchez pas, comme de simples étudiants, les séances d’actualités du mercredi !
Pour de réelles économies d'échelle, réduisons le nombre de députés ! 200 suffiront !
Nota : Quel sera le député - ou la députée – qui mettra à l’ordre du jour des questions au gouvernement « La définition de notre politique face à l’immigration clandestine » ?