Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le bloc-notes de J.M DELATTE

J'entretiens cette page pour exprimer mes convictions, dire mes coups de coeur, pousser des coups de gueule, publier des photos et tenter quelquefois d'avoir de l'humour. La chronique de l'air du temps ! Celui qui se présente à mes yeux ! Ma façon de revendiquer ma LIBERTE ! Exprimez-vous ! Suivez-moi et inscrivez vous sur ma Newsletter. Ni pub, ni enregistrement de données ! Accès sécurisé ! Accès gratuit. Un gaulois et fier de l'être !

Les vaches et les prisonniers !

Publié le 26 Juillet 2015 par Delatte JM in Mon coup de gueule

Les vaches et les prisonniers !

C’est la révolution ! Les éleveurs sont partout ! Ils barrent les routes, épandent du fumier, brûlent des pneus usagés, organisent des barrages filtrants, ouvrent les barrières des péages… Tout va très bien Monsieur le Ministre ! Et tout ce bordel pour cause de prix d’achats trop bas, de marges inégalement réparties ! Voici des mois que la fronde rurale essaye de faire entendre sa voix ! Mais l’écho des campagnes ne franchit pas les murs lambrissés et capitonnés des bureaux ministériels !

Les problèmes du monde rural agricole sont récurrents. Alors, quand la grogne gagne, on se contente d’un ajustement à minima sans chercher à en traiter les véritables raisons. Un petit coup de traitement au « Round Up » ou au « Génoxone », et on repart pour un tour ! Le malaise est profond. Le lait est acheté à bas prix ce qui n’empêche pas de le trouver sur les linéaires des grandes surfaces (ceux de marque labellisée) à plus de 1 € ! Du lolo du pis de la vache, on y ajoute des vitamines artificielles et autres produits pour « justifier » sa marge ! Fini de raconter l’histoire de Perrette et du pot à lait !

La filière viande enregistre les mêmes écarts, pour ne pas dire les mêmes abus ! Est-il normal que dans un pays producteur de viande de qualité - reconnue comme l’une des meilleures au monde – les prix d’achats soient aussi bas ? Bien sûr que NON mais les lois de l’agro-alimentaire, de la grande distribution font que le seul argument est celui du prix d’achat le plus bas ! Il faut donc acheter le moins cher possible pour vendre, en conservant sa marge évidemment, à un prix attractif et défiant toute concurrence ! Alors, c’est le grand foutoir ! On ne cherche plus la qualité mais le rabais !

Il n’y a pas, dans ce vaste problème qui frappe nos éleveurs et producteurs, que la notion de « prix ». Il y a toutes ces contraintes édictées par l’U.E ! Je ne vais pas entrer dans les détails mais nos forts en thème se font un réel plaisir à transformer ces « règles » en usine à gaz ! Vous voulez faire une porcherie de plus de 500 porcs ? C’est NON ! Vous voulez accroître la superficie de vos herbages en rachetant la petite exploitation – non viable aujourd’hui – de votre voisin ? C’est un NON de la SAFER !

Les « images » illustrant les boîtes de Camembert (une laitière moulant le camembert à la louche), les yogourts (toujours une laitière des années passées) faussent la réalité ! Les « industriels » utilisent des bras et mains articulés pour « mouler à la louche » vos calendos ou brasser vos yogourts ! La ferme des années 50 avec son tas de fumier dans la cour où les poules viennent gratter, c’est fini ! Le tabouret à 3 pieds, la ficelle qui emprisonnait la queue de la vache liée à la patte, le seau inox… C’est au musée ! Arrêtez la fiction !

Evidemment, les temps ont changés ! Le travail est un peu moins pénible mais les contraintes sont restées les mêmes. Dans ce domaine, le temps de travail ne se résume pas à 35 h ! Aujourd’hui, ils sont devenus des entrepreneurs, des gestionnaires avertis. Leur travail doit se retrouver « rémunéré à sa juste valeur » pour survivre.

De cette Europe élargie, vous en bouffez tous les jours ! Vous en voulez encore ?

Achetons Français et acceptons de payer quelques centimes d’euros de plus ! Ne vaut-il pas mieux économiser sur des SMS et mettre cet argent pour un bon morceau de viande qui ravivera nos papilles atrophiées par des produits venus d’ailleurs ?

« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France »… C’était SULLY qui le disait ! Sans nos éleveurs, sans leur savoir-faire reconnu, nous serons condamnés à nous approvisionner sur le marché européen ! Un comble pour un pays d’élevage !

Les vaches et les prisonniers !Les vaches et les prisonniers !
Commenter cet article