L’arithmétique simpliste le voudrait mais dans le domaine de la Finance européenne, ce n’est pas vrai ! Que l’on verse, dans l’urgence pour éviter un nouveau défaut de paiement à la Grèce, 7 milliards € qui ne serviront qu’à payer les prochaines échéances, ceci peut sembler « neutre » mais les intérêts courront pendant la durée de cette « avance ».
Aujourd’hui, le « diktat » de l’euro groupe entre en action avec la majoration des taux de TVA. Les eurocrates semblent ne jamais avoir séjourné en Grèce ! Pourquoi donc penser que la majoration (10 points !) du taux de TVA fera rentrer de l’argent au Trésor grec quand son administration a tant de mal à la collecter ? Un cataplasme sur une jambe de bois ! Combien de « restaurateurs » spécialisés dans la tambouille dite grecque (ceux qui placardent une foule d’images plus ou moins défraîchies à la terrasse) jouent le jeu en reversant la taxe payée par le client ? Peu ! Car trop souvent la « game boy » est en panne ! Une note griffonnée vous servira de reçu et vous paierez en cash !
Alexis STIPRAS est devenu le « bouc émissaire » du naufrage de la Grèce. Ce petit jeunot a voulu jouer de la rapière dans la Cour des grands ! Mal lui en a pris ! En plus, il porte une couleur politique qui agace, horrifie l’assemblée des « bien-pensants » ! Et pour combler le tout, il passe pour un « traître » dans son propre parti ! Il porte, en effet, une part de responsabilités dans ce désastre mais, et sans lui trouver des circonstances atténuantes (Il savait qu’il épouserait la patate chaude laissée par ses prédécesseurs… Il est ingénieur de l’école polytechnique d’Athènes… Il est un politique averti presque « politicien »…) je ne me permettrai pas de lui voler dans les plumes en le taxant de « mavroyalouros » ! La Grèce a été pénalisée par sa classe et son système politique ainsi que par ses choix économiques hasardeux. Le « népotisme » a été de mise tant dans la lignée des PAPANDREOU (Andréas et Georgios) que celle des KARAMANLIS (Kostas et Konstantinos). Il a sévit tant dans les régions que dans les mairies ! Clientélisme, corruption, « fakelaki », sont – hélas – coutumes !
La Grèce est le pays des « Dieux » mais les Dieux lui sont tombés sur la tête. Si bien des économistes sérieux – et de tous bords - pensent tout haut que l’austérité n’est pas la panacée universelle pour essayer de sortir ce pays du marasme dans lequel il s’est mis, des mesures de fond sont essentielles et, en particulier, la réforme TOTALE du système fiscal. Sans impôt juste et réparti, un Etat est voué à être maintenu sous perfusion et oxygène ! Mais pourra-t-on pratiquer cette thérapie à vie ? NON ! Il ne faudrait pas prendre ces gestes pour un acharnement thérapeutique ! Etre en « fin de vie permanente » suppose un choix cruel ! La crise n’est pas terminée !
L’Euro groupe, la BCE, le FMI se doivent d’être INVENTIFS car l’image de l’Europe s’est trouvée ternie. Le « bon peuple » ne veut plus de cette Europe uniquement assise sur la finance et la politique politicienne de « compromis ». Quant aux « rêveurs » d’une Europe avec harmonisation fiscale et sociale des états membres, ils peuvent passer de longues et tranquilles vacances sur les bords de la mer Egée !