Monastiraki - Avant d'accéder à l'Acropole - Quartier des antiquaires ! Et surtout PLATANOS, notre resto préféré !
Hier soir, le stadium d’Athènes était le lieu de rassemblement où notre célèbre animateur de télévision, le franco-grec Nikos ALIAGAS, jouait la rockstar dans l’émission spéciale Grèce « the Voice » ! Par n’importe quelle voix, la voix du « NE » - non pas nasillarde comme vous pourriez le croire – car la langue grecque a voulu que « OUI » se dise « NE » et « NON » se dise « OCHI » ! Lui, la vedette des plateaux de télé, a repris ses racines et ses ailes pour demander à ses concitoyens de voter « NE » à l’Europe ! De mon simple point de vue, le referendum ne portait pas sur la sortie éventuelle de la Grèce de la zone Euro, ni de l’abandon de sa monnaie… N’est-ce point jouer avec le feu en transcendant la nature de cette consultation maladroite ? Pour un show spécial, il aurait pu demander à son compagnon CANTELOUP de lui donner la réplique en le transcendant en TSIPRAS !
Dans le centre de cette magnifique ville où j’aime flâner, place SYNTAGMA, le Premier Ministre, Alexis TSIPRAS, donnait de la voix pour le « OCHI ». Mais était-ce bien sa place de jouer, lui aussi, à la rockstar ? Qu’il ait fait le choix – peut être hasardeux - d’un referendum pour demander à son peuple si celui-ci acceptait les « nouvelles exigences » de BRUXELLES, ne me choque pas en tant que tel. Mais qu’il soit initiateur et propagandiste, me choque. Poser une question, d’accord, mais lui souffler la réponse souhaitée, est-ce être « démocrate » ?
Imaginer un instant qu’un peuple puisse prendre son destin en main relève, pour la nomenklatura européenne, de la bassesse et de la méconnaissance des us et costumes de tous ces europhiles convaincus qui seuls ont la science infuse apprise dans les grandes écoles. Le pauvre TSIPRAS, c’est un gamin qui veut jouer dans la Cour des grands ! Mais quelquefois, les gamins dépassent le mètre... On peut vite apprendre sans avoir trempé dans la soupe des politiciens et de leurs potions magiques ! Quant à son ministre des finances, Yanis VAROUFAKI, - homme cultivé- il n’avait nullement le profil pour siéger aux côtés de dignitaires. Sa tenue vestimentaire éclectique, son franc parler, son arrogance, n’avaient rien de commun avec les élites dirigeantes. Rien que ces deux personnages filaient de l’urticaire à l’ensemble de la nomenklatura de Bruxelles à Berlin en passant par l’ensemble des capitales européennes.
Demain sera l’heure d’une vérité car quelle que soit la réponse, les « négociations » reprendront. Personne n’ayant intérêt à voir la Grèce quitter la zone euro sur un plan de pure géopolitique. Syriza, comme une grande majorité du peuple, n’ont jamais demandé à quitter l’Europe que je sache ! Et puis, la Grèce est notre berceau de culture.
Rappelez-vous 2005, le traité européen ! Le « NON » l’avait emporté… Vous connaissez la suite !