Tout d’abord un grand merci à l’A.S.B.V.O pour cette brillante exposition commémorative des « oubliés » d’une guerre - qui peut paraître si lointaine - que nos grands-parents ont vécu sans, dans bien des cas, en parler de leur vivant lors des réunions du cercle de famille.
Comme je les comprends aujourd’hui quand on découvre – en partie malgré tout car nous ne sommes pas des ignares – les faits de guerre qui se sont déroulés dans ce pays de l’Ourcq. Une boucle dans la vallée de la Marne.
Pour une grande partie d’entre nous, la grande guerre se résumait à VERDUN. Vision un peu simplificatrice direz-vous. Mais quand la « question » du môme était posée « Papy, en 14, où étais-tu ? » les « poilus » que furent mes grands-parents (paternel et maternel) fermaient vite la parenthèse en répondant – peut-être par pudeur, par tristes souvenirs à effacer – VERDUN !
Cette exposition, sur la première année de cette terrible guerre – elles le sont toutes, les guerres – m’a appris une multitude de petits détails sur certains faits de guerre qui se sont déroulés dans le canton. J’en avais vaguement entendu parler mais sans y attacher une grande importance. La vie dans l’adolescence s’oriente davantage vers le futur et non vers le passé !
Il m’a donc fallu attendre la célébration de ce centenaire pour ouvrir l’œil sur ce passé où hommes et femmes ont combattu pour la France.
Bien sûr, j’ai visité maintes fois le Musée de la grande Guerre (Merci à J.F COPE pour cette brillante initiative dans le devoir de mémoire). Bien sûr j’ai suivi certaines émissions à la télé dont une m’a particulièrement marqué : « Marie Curie, une femme sur le Front ». Je connaissais certains épisodes de cette grande guerre mais les batailles proches - hormis quelques stèles commémoratives – je les ai découvertes grâce à cette exposition.
J’ai été particulièrement sensible au poème de Dominique DETEINDRE. Tout y est dit !
N’oublions pas les années 15, 16, 17, qui furent aussi dévastatrices (Verdun, Bataille de la Somme, le chemin des Dames…) avant la victoire de 1918. Elles furent longues ces années !
N’oublions pas le rôle de toutes ces femmes qui firent les travaux des hommes mobilisés ! Elles furent agricultrices, postières, infirmières, munitionnettes… A la fin de cette guerre, elles furent « licenciées » et reconduites au foyer ! Ce n’est qu’en 1945, qu’elles purent devenir citoyennes à part entière.
Hélas pour l’Humanité, les plaies à peine cicatrisées, se rouvriront 21 ans après.
« L’humanité devra mettre un terme à la guerre,
ou la guerre mettra un terme à l’humanité »
J.F KENNEDY – Nations Unies – septembre 1961