J’ai eu le loisir de découvrir et de lire la lettre adressée aux électrices et électeurs par Philippe COULON, tête de liste
« d’ensemble pour l’avenir ».
Pour une fois - je dois l’avouer – le style y est clair. Pas d’emphase, pas de grandes phrases creuses, mais un profond réalisme qui succède à ce que l’on pouvait lire auparavant lors des élections de 2008. Il n’y a pas de catalogue électoral où bien des promesses mirifiques ne sont jamais tenues mais une trajectoire qui fixe les grands axes de la future mandature : La poursuite de certaines actions engagées par la majorité municipale d’hier, le renforcement d’un réel partenariat avec la Communauté de Communes du Pays de l’Ourcq pour éviter certains doublons, et surtout la lutte à engager pour diminuer la pression fiscale et les dépenses publiques. Il est bon de souligner, et il le fait, que la réduction – inévitable – des dotations de l’état aux collectivités publiques freinera considérablement les politiques régionales, cantonales et municipales.
Bien sûr tout le monde aspirerait à un « mieux vivre » en engageant de grandes réformes, de grands travaux mais « vos finances » les supporteraient-elles ? Promettre sans argent – ou en ayant recours à l’emprunt – c’est aller droit dans le mur ! Croire que l’on peut tout faire sans accroître ses ressources… C’est ne pas dire la vérité !
J’ai apprécié – et ceci n’engage que moi – l’avancée démocratique souhaitée et souhaitable qui met de côté l’influence partisane de quelque parti que ce soit. Lizy se devrait d’être dirigé par des Lizéens pour tous les Lizéens !
Sans aucun esprit partisan déclaré, je remercie Philippe et son équipe pour cette franchise qui nous change des potins de chez Félix !
Un petit rappel car j’entends trop souvent lors de mes discussions - presque quotidiennes - avec de « vieilles connaissances de tout bord » : « il n’y aura qu’un tour » ! Oui, mais à une seule et unique condition : « l’élection est acquise si une liste recueille la majorité absolue des suffrages exprimés ». Ce qui peut être le cas !
Municipales 2008 |
Présidentielles 6 mai 2012 |
||||
Inscrits |
2002 |
Inscrits |
2133 |
||
Votants |
1083 |
Votants |
1404 |
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Abstentions |
919 |
45,90 % |
Abstentions |
729 |
34.18 % |
Blancs et nuls |
36 |
Blancs et nuls |
94 |
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EXPRIMES |
1047 |
EXPRIMES |
1310 |
||
La liste qui obtient, au 1er tour, la majorité ABSOLUE des suffrages EXPRIMES reçoit un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés en fonction du nombre de suffrages obtenus y compris pour la liste majoritaire.
Si aucune liste n’a obtenu la MAJORITE ABSOLUE, un 2ème tour est organisé. Dès lors, il est attribué à la liste qui a obtenu le plus de voix un nombre de sièges égal à la moitié du nombre de sièges à pourvoir.
Illustration simple (cas d’école !) :
En supposant – bien que je n’aime pas les suppositions – un nombre d’inscrits de 2.400, un taux d’abstention moyen de 40 % soit 960, et 40 bulletins déclarés nuls, le nombre de suffrages exprimés serait de 1.400 soit une MAJORITE ABSOLUE égale à 701.
Le scrutin, au 1er tour, donne les résultats suivants :
Liste A : 820 voix (La liste a obtenu la MAJORITE ABSOLUE égale à 701)
Liste B : 580 voix (La liste fait plus de 5 % des suffrages exprimés)
Il n'y aura donc pas de second tour dans le cas présent !
La liste A ayant obtenu la majorité absolue, disposera de 14 sièges acquis.
Il restera à pourvoir 13 sièges.
Pour calculer le nombre de sièges obtenus par la liste, il faut déterminer le QUOTIENT ELECTORAL (Rapport entre le nombre d’exprimés et le nombre de sièges restant à pourvoir) soit, dans l’exemple cité : 1.400 / 13 = 107.69.
Appliqué à chaque liste, on obtient le Q.E :
Liste A : 820 / 107.69 = 7
Liste B : 580 / 107.69 = 5
Il restera donc 1 siège à répartir à la plus forte moyenne.
Pour calculer cette moyenne, on ajoute FICTIVEMENT à chaque liste 1 siège à ceux qui lui ont été attribué avec le quotient électoral, puis, on divise le nombre de voix recueillies par le nombre ainsi obtenu. Cette opération donne une moyenne. La liste qui aura obtenu la plus forte moyenne obtiendra le premier siège à pourvoir.
Dans l’exemple pris :
Liste A : 820 / Q.E soit 7 + 1 = 102
Liste B : 580 / Q.E soit 5 + 1 = 96
La liste A ayant obtenu la plus forte moyenne enregistrera 1 siège supplémentaire.
Au final :
Liste A : 14 sièges d’office + 7 sièges issus du Q.E + 1 siège (+ forte moyenne) = 22 sièges
Liste B : 5 sièges issus du Q.E
Le soir du 23 mars, y aura-t-il une MAJORITE ABSOLUE acquise par l’une des deux listes en présence, certainement car CONTRAIREMENT à l’ancienne règle, le quart des inscrits n’est plus un critère OBLIGATOIRE pour être élu !
On pourra donc être élu avec moins d’un quart des inscrits !
Ceci devrait interpeller le « législateur »… et les candidats…
Être le représentant de moins d’un quart des inscrits, est-ce bien démocratique ?
C’est la loi !