Après ces épisodes neigeux qui ont entravé notre circulation dans notre Brie du Nord Est, je me suis mis à l’écoute de celles et ceux qui ont eu à subir les conséquences d’une telle pagaille.
Le premier constat ? La colère !
« Comment peut-on se laisser déborder de la sorte… en 2010 ! De telles situations n’ont rien d’extraordinaires en période hivernale…Des hivers rigoureux et neigeux nous en avons connus… Les routes étaient dégagées… Déneiger les rues principales de nos communes, c’est normal mais ne pas déneiger les accès à nos communes est intolérable !» Et j’en passe de ces griefs prononcés… La mémoire est volatile, et l’on « oublie » de dire que la situation n’est plus celle des années 60, 70, 80 ! Il existait, au chef lieu de canton un service des « Ponts et Chaussées » - oui, l’ensemble de bâtiments en ruine que vous voyez sur votre droite, après le pont du chemin de fer, au rond point « Didier, en allant vers Mary » - avec des moyens et des hommes d’une grande efficacité. Ils ne connaissaient pas l’alerte orange ou rouge de « météo France » mais savaient réagir dès les premiers flocons… Ce service public de proximité n’existe plus depuis bien des années… La technocratie en avait décidé autrement ! La compétence de la base s’éloignait de l’épicentre et était confiée, en dernier ressort, à l’échelon administratif qu’est le Conseil Général à MELUN ! Et aujourd’hui, on se renvoie la balle de la compétence du « qui fait quoi » entre municipalités et conseil général suite à la décision de l’Etat de se désengager de l’entretien de certaines catégories de routes. Et qui fait les frais de cette « guéguerre » : le citoyen rural !
Une fiche technique publiée par « CarrefourLocal.sénat.fr » précise les modalités en matière de déneigement (mise à jour 01/2010). Ce document est particulièrement instructif et explicite.
Le deuxième constat ? Une grande interrogation sur le rôle d’une communauté de communes.
Si l’échelon du Conseil Général est nommément cité, il n’en demeure pas moins que nos concitoyens se posent la question – à tort ou à raison – « Mais à quoi sert une Communauté de communes ? » Il est vrai qu’une Communauté de communes pourrait à l’échelon local de la décision, en cas de crise majeure et spécifique liée à la sécurité des personnes en période hivernale ou de catastrophe naturelle, être le premier partenaire à AGIR. Cette institution a, au premier degré, l’avantage de connaître la spécificité de son réseau routier, son territoire, ses points noirs. Rien ne pourrait, à ma connaissance, l’empêcher de conclure des conventions avec d’éventuels intervenants, fussent-ils agriculteur ou chef d’entreprise en travaux publics pour traiter en préventif, déblayer, déneiger nos axes ruraux de circulation inter-cité, hors « voies dites prioritaires » sauf carence constatée. La simplification de cette mesure permettant d’avoir un seul et unique contrat à signer entre Conseil Général et Communauté de Communes. Le coût de cette mesure devant être financé par le Conseil Général – en totalité ou en partie – car l’effort est contributif de tous, pour tous !
Eh oui, on peut penser à d’autres «attributions » à une collectivité de communes pour satisfaire l’ensemble de la population de son canton ! A réfléchir…