Le rideau est tombé sur la grande conférence sociale voulue par Monsieur le Président. Je ne vais pas reprendre l’image caricaturale d’un cinéma quelconque.
C’était plus dans le registre du « Au théâtre ce soir » que dans l’esprit d’une bande (sans annonces d’ailleurs) pré dessinée (même prédestinée) du genre « Mister HIDE contre FRANKENSTEIN ». J’ai, volontairement, transcrit à ma manière le mot « hide » car je voulais lui donner le sens de « caché » ! Car, en écoutant la conclusion de Monsieur le Premier Ministre, il y a bien des mesures cachées qui entreront très rapidement dans le domaine des travaux dirigés. Si l’on reprend le titre de cette séance plénière, Grande Conférence Sociale, on pourrait dire que c’est l’acronyme, dans le désordre (pour les lettres, je parle...), de C S G ! Tout est en filigrane...
Mais qu’en est-il ressorti ? Des commissions pour commissionnaires « agences tous risques » en tout genre qui rendront leurs avis sans conclusion dans un temps incertain. Le temps presse et il faudra bien décider rapidement.
Il y avait 7 tables rondes (et leurs chevaliers des corps intermédiaires sauvés de la peste). Le principal « cheval de Troie » a été de trouver une piste (sans virus) pour mettre à plat le système de financement de la protection sociale et de son corolaire que constitue l’abaissement du coût du travail (la compétitivité si chère à obtenir). Un grand chantier en perspective ! Alors, on en revient (c’est la sempiternelle ritournelle gauche-droite ou droite-gauche que l’on nous chante depuis un certain temps) aux débats clivant de l’opposition face au pouvoir ou du pouvoir face à l’opposition : TVA contre CSG ? CSG contre TVA ? Où les deux ?
Un consensus cependant : « On est tous d’accord pour dire que le travail ne peut plus supporter la totalité de la protection sociale »... Après ce bout de chemin, les voies divergent ! A croire que les chemins de la France ne sont que des voies accidentogènes aux carrefours dangereux...
L’opposition d’hier dénonçait la « manip » de la TVA sociale devenue « anti délocalisation » du camp Sarkozy, aujourd’hui l’opposition tombe à bras raccourcis sur l’augmentation de la CSG !
Mesdames, Messieurs, reprenez votre souffle ! L’heure n’est plus au combat pour la recherche d’une électrice ou d’un électeur - que vous noierez dans un courant (à haute tension) - mais, bien au contraire, à la recherche commune de solutions équitables pour les citoyennes et citoyens sans aucune considération partisane.
Mon point de vue, et ce n’est que le mien car il est nécessaire d’avoir une « idée » : J’opterais pour une augmentation de la TVA (qui frapperait les produits importés, et ce n’est pas négligeable dans l’intention) ET une légère augmentation de la CSG sur l’ensemble des revenus. C’est du « et, et » et non du « ni-ni ») ! Incluons sans exclusive !
Je le rappelle : 1 point de TVA (sur le taux de 19,6 %) c’est 6,5 milliards € et 1 point de CSG, c’est 10 à 13 milliards €.
A vouloir trop tirer sur la ficelle facile CSG (attention, elle est perçue à la Source...), ce serait frapper encore plus le pouvoir d’achat (déjà bien en berne), et donc d’accroître la récession et le chômage.
Où se situe le juste milieu, l’acceptable, quand on sait qu’il faudra trouver quelque 30 milliards € de rentrées supplémentaires en 2013 ?
Si vous avez la moindre piste pour résoudre cette équation aux inconnues nombreuses, n’hésitez pas à vous présenter au « concours général » !
Les tables rondes, c’est pour tourner en rond ! Les tables carrées, c’est pour décider !
La mi-temps, c’est terminée ! Au boulot !