Un toubib ? OUI ! Une machine ? NON !

Je crois qu’il faut savoir être pragmatique et ne pas céder à la facilité dans la communication !

Avoir misé - peut-être en dernier ressort – sur l’usage de la machine « docteur I.A » ne me semble pas avoir été un « bon choix » !

LIZY et ses environs immédiats sont, comme la plupart des contrées rurales, victimes de la désertification médicale !

Oui, nos praticiens ont pris de l’âge et ils méritent amplement le droit à une retraite comme n’importe quel citoyen. L’activité d’un toubib de campagne n’a rien de comparable avec celle du citadin souvent praticien hospitalier.

Nous sommes de « bons ruraux » attachés à nos valeurs : le dialogue et la confiance dans « son médecin de famille ».

Vouloir oublier ce postulat ancré et passé outre est une « connerie » !

Nous ne sommes pas des cosmonautes mais des terriens attachés aux us et coutumes.

Il est vrai qu’il est très facile de faire de la « com » en vantant le modernisme d’une autre façon d’exercer la médecine avec « l’argent commun » ! On contourne la difficulté !

Peut-on pour autant se donner « bonne conscience » quand on sait que :

Un « docteur machin » coûte 68.000 € majoré de 10.000 € en fonctionnement !

Je ne sais pas si dans cette fourchette « l’assistante » est comprise !

Sur le site de la pyramide (pas d’équipes archéologiques) un agent technique seul n'a enregistré que le passage de 50 visites dans l’année ! On vous en met plein la vue !

Pour quel coût ? (question qui fâche !) Amortissement de la bécane sur 5 ans = 13.600 € + 10.000 € en fonctionnement, soit 23.600 € ! Divisé par 50 visites = 472 € la consultation !

Pas étonnant que la Sécu soit en déficit ! Je n’ai pas pris en compte l’interface qu’est la manipulatrice !

Ce type de « rencontre du 3^ème type » n'est guère compatible avec le rural qui n’est pas davantage l’homme de « Cro-Magnon » supposé ! En milieu rural, on arrive à se cultiver !

La téléconsultation ne sera jamais la panacée ! La population de ce canton rural a pris de l’âge et je ne pense pas qu’elle soit apte et adepte à un tel « modernisme » où l’impersonnel se conjugue pleinement !

Oui, je suis contre cette solution de facilité qui n’apporte rien si ce n’est qu’un simple confort dans un pseudo diagnostic qui permettra d’aller en pharmacie chercher ses premières prescriptions médicamenteuses ! Et après ? Retour au cheminement classique !

Arrêtons de se mentir : « La difficulté, c’était l’accessibilité » (extrait de l’entretien avec madame la conseillère départementale accordé à la MARNE) !

NON, ceci n’est pas dans nos gènes en ruralité !

Disons, sans être trop caricatural, qu’il s’agit d'un simple contrôle technique du corps humain !

Rien ne vaudra un/une toubib en chair et en os avec qui un rapport de confiance pourra se créer.

Nos deux doctoresses LESEUR et STREITH, oh combien courageuses, ne pourront pas répondre pleinement aux besoins de la population ! Il faut être lucide et réaliste !

Comment feront certains patients qui ne pourront pas rejoindre la pyramide ? Qui fera des visites à domicile ?

Martial CHASTAGNOL vient de raccrocher sa blouse blanche, son stéthoscope ! Il assurait, comme son père Henri, les visites à domicile. OUI, c’est un sacerdoce, j’en conviens aisément.

Qui assurera et remplira cette mission dorénavant ?

D’autres combats sont à mener dans cet ex-chef-lieu de canton !

Un frein important : Tout le monde n’a pas accès à cette plateforme qui est une entreprise française fondée en 2013 sous le vocable DOCTOLIB et qui permet l’accès à un service de prise de rendez-vous en ligne destiné aux patients.

Même en ouvrant largement les cordons de la bourse (celle qui recueille notre obole) il sera difficile d’installer d’autres praticiens !

Essayons d’apporter de l’aide à celles qui exercent avec, et pourquoi pas, la création d’un standard commun dédié à la prise de rendez-vous sans passer par la case obligatoire « Doctolib » !

Oui madame la conseillère départementale : « Il faut se poser les bonnes questions, afin de faire un choix. Et ça se fera aussi avec nos praticiens, sur notre territoire. »

J’aime mon médecin traitant !

Lui et lui seul connait mon état de santé !