C’est une réalité !
Hier encore, des pluies diluviennes se sont abattues sur notre pays. Notre région, le nord est de la BRIE a été particulièrement impactée par ce phénomène météo devenu récurrent.
Le grand Morin n’a jamais été dompté ! C’est sa 4ème irruption dans la vie de ses voisins depuis le début de l’année. Son cours s’est répandu dans la plupart des villes et villages qu’il traverse : Coulommiers, Crécy… en sont les premières victimes !
Un constat s’impose : Nos plaines, de plus en plus vouées à l’agriculture intensive, deviennent de vastes plateaux ruisselants qui déversent leurs eaux boueuses dans des rus non entretenus, non régulés.
À qui la faute ? À qui la responsabilité ?
Pourquoi ne pas avoir proposé la création de bassins de récupération (et non des bassines !) à proximité des "rebelles" et dans les zones où les débordements sont courants ?
Pourquoi n’oblige-t-on pas les collectivités territoriales (Conseil départemental, Communautés de communes, mairies) à assumer l’entretien et la régulation des rus et rivières ?
Lors de l’assemblée plénière du IV Sommet de la Terre en septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud, le président CHIRAC, employait cette expression, il y a déjà 22 ans : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. »
De là où il est, il nous dirait : « La maison prend l’eau, réagissez rapidement ».
Oui, ces phénomènes climatiques deviennent et deviendront de plus en plus fréquents.
Et que faisons nous ?
Les « alertes » concernant ces événements météorologiques dits « exceptionnels », issus d’un « dérèglement climatique » dont tout le monde parle doivent interpeller nos chers représentants pour essayer (c’est peu dire !) d’envisager le plus rapidement possible des solutions de « bon sens » pour éviter ce que l’on appelle aujourd’hui, « catastrophe (c’est dramatique !) naturelle » !
La patate chaude sera envoyée aux assureurs !
Rien, ou si peu, car sur le terrain pas grand-chose n’aura été fait pour endiguer ces crues prévisibles.
C’est l’inertie des pouvoirs publics, des collectivités territoriales, des communes qui nous conduit aujourd'hui à ces catastrophes dites « naturelles » sans précédent. Coûteuses pour nos assurances !
Hélas, il n’y a pas que nos plaines qui occasionnent le ruissèlement des eaux.
Où sont nos cantonniers qui savaient curer, entretenir les fossés des routes ?
Où vont nous mener toutes ses structures nouvelles dont rêvent les municipalités qui optent pour un développement anachronique avec toutes ces constructions qui ne seront que des surfaces NON drainantes par le défrichage, le bétonnage, le bitumage.
Quand « ils » comprendront, il sera trop tard mais nous aurons appris à nager !
Quelques clichés du débordement de la Marne à MARY s/Marne. (crédits photos : Claude Herpsont et J.M Delatte)