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Ma chère Christiane,

Tu ne m’as pas donné l’adresse où l’on pouvait espérer t’écrire car, comme tu nous l’as fait savoir, « tu ne sais toujours pas ce qui se passera de l’autre côté quand tout pour toi aura basculé dans l’éternité ».

Eh oui, tu nous as quitté à tes 93 ans et ton départ laissera un grand vide pour ta présence, ton charisme, ton dévouement légendaire.

De là où tu es, tu as pu constater que ton église, celle que tu aimais, celle que tu entretenais, celle que tu animais, n’avait jamais accueilli autant de personnes venues te rendre un véritable hommage posthume. Une assemblée qui venait te remercier.

Hélène, comme moi, n’avons jamais été des « fidèles assidus aux us et coutume de la religion » que certains prônent et observent (nous respectons !) mais nous avons toujours su apprécié ta grande sagesse, ta discrétion. Jamais nous n’avons ressenti de ta part, la moindre allusion à notre attitude chrétienne quelque peu orthodoxe par rapport aux habitué-e-s du culte que tu défendais.

Bien sûr que pour rien au monde nous n’abandonnerions NOTRE religion.

Nous la défendrons, corps et âme, car c’est notre berceau civilisationnel.

Oui, il est vrai, que nous pratiquons peu la vie pastorale mais nous croyons (pas à tout !).

Nous entretenions d’étroites relations avec le Père BOUTROS, prêtre maronite chrétien du LIBAN, qui, à nos yeux était l’image que nous nous faisions du Christ. D’ailleurs, pour son départ de notre pays, nous lui avons donné « ECCE HOMO II » qui orne l’éparchie de BATROUN. Que de dîners à discuter de religion ! Que de plaisirs à partager le pain et le vin !

Hélène n’est pas une « femme d’église » (moi non plus d’ailleurs !) mais elle demeure passionnée par l’histoire des cathédrales, des églises, des personnages bibliques. Elle l’a démontré ainsi dans ses peintures ornant certains murs de nos églises (Congis, Lizy, Mary, Batroun).

BATRUN - Lebanon

Elle adorait rendre service à Christiane en l’aidant à la restauration de statuettes, d’objets divers.

Christiane avait ce don de communiquer sa joie d’être sans pour autant se réfugier derrière la religion. Elle aurait pu être disciple de notre ami libanais !

Oui, Christiane tu manqueras à toutes celles et à tous ceux qui ont eu la joie d’être autour de toi.

Avant de refermer cette page, je me suis permis de reprendre ton texte d’introduction à la cérémonie que tu voulais.

Il est d’une simplicité remarquable, d’une authenticité qui te sied bien, un message d’Amour universel !

« Quand tout pour moi aura basculé dans l’éternité,
Je ne le sais pas.
Je crois, je crois seulement qu’un Amour m’attend.
Je sais pourtant qu’alors il me faudra faire, pauvre et sans poids, le bilan de MOI.
Mais ne pensez pas que je désespère.
Je crois, je crois tellement qu’un Amour m’attend.
Quand je meurs, ne pleurez pas, c’est un Amour qui me prend.
Si j’ai peur – et pourquoi pas ? – Rappelez moi simplement qu’un Amour m’attend.
Il va m’ouvrir tout entière à sa joie, à sa lumière,
Oui, Père, je viens à toi dans le vent dont on ne sait d’où il vient, ni où il va.
Vers ton Amour, ton Amour qui m’attend ! »

Christiane, nous ne t’oublierons pas !

Merci à Gérard CAUDRON
Merci à Gérard CAUDRON

 

Tag(s) : #En hommage à...
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