Excepté le titulaire de la charge - qui engrange plus de 500 parrainages - alors qu’il n’est qu’en marge (et pas encore en marche…), bien des aspirants déclarés à la fonction suprême n’arrivent pas à collationner les précieux sésames pour se lancer officiellement dans le grand rush d’avril 2022.
Je ne vais ni me réjouir, ni pleurer sur le sort des postulantes et postulants.
Je ne fais que constater, que dans une démocratie qui se respecte, ce petit jeu des 500 labels est à revoir dans sa forme.
Le Général, voulant éviter que des « charlots » viennent se présenter en nombre à cette élection importante, avait institué un parrainage de 100 personnalités.
Cette « règle » s’appliqua jusqu’à l’élection de 1974.
Une réforme adoptée en juin 1976 institua un quota de 500 « présentations ».
Afin d’éviter les candidatures liées à la défense d’intérêts purement locaux, une clause de représentativité nationale a été instituée : les parrainages doivent émaner d’élus d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer différents, sans dépasser un dixième, soit 50 pour un même département ou une même collectivité. Chaque élu ne peut parrainer qu’un seul candidat et son choix est irrévocable (si par exemple, le candidat parrainé renonce à se présenter, l’élu ne peut pas parrainer un autre candidat).
Depuis la loi du 25 avril 2016, les parrainages des candidats à l'élection présidentielle sont désormais publics. Dans certaines petites communes, où les maires se revendiquent souvent « sans étiquette », cette transparence peut poser problème.
Certes, un parrainage n’est pas un SOUTIEN mais simplement une certaine forme de « reconnaissance de crédibilité » du candidat.
Il peut être aussi un moyen – inavoué - d’échange de « bons procédés » pour accéder à l’échéance suivante qu’est l’élection législative… Il ne faut pas se voiler la face ! C’est le jeu politicien !
Il peut être aussi un moyen de pression pour le futur… « Ta piscine, tu la verras en catalogue mais pas sur ton territoire… Tu as apporté ton soutien à une personne qui n’est pas de notre confession… Alors vois donc avec elle ! »
La situation est particulièrement ubuesque :
Pourquoi des candidat-e-s en phase « d’homologation obligatoire » recueilleront leurs 500 signatures alors que les sondages ne leur accordent qu’un faible score ?
Pourquoi des figures « historiques » des tours précédents pourraient ainsi être éliminées de la compétition ?
Les temps changent : C"était en 2012 ! Il y a dix ans ! MELENCHON obtenait plus de 1.100 signatures et mettait KO De Villepin !
Attendons donc la prochaine publication du Conseil Constitutionnel pour mesurer l’impact décidé par celles et ceux qui disposent du droit à la représentation !