Je francise le food-truck car, issu d’une autre génération, je l’avoue sincèrement, je préfère la cuistance de mon épouse (Bon ! Nous sommes retraités mais rien n’a changé par rapport à hier sauf le statut !) à l’achat de mon panier dîner acquis à la sortie d’un train !
Je n’ai absolument rien à reprocher à celles et ceux qui privilégient l’achat dans ce type de « commerce ambulant » (de mon temps, ce mode de commerce itinérant payait une patente de marchand forain…) à celui des structures fixes assujetties aux taxes locales.
Le permis de stationner entraîne le paiement d’une redevance dont le montant est fixée par la Mairie à l’aide de divers critères comme, par exemple, la valeur commerciale de la voie exploitée, l’emprise au sol (s’il y a), le mode d’usage et la durée soit saisonnière, soit annuelle. C’est PEU par rapport à un pas de porte…
Je comprends l’acte de la personne, qui après avoir subi les affres du transport, s’emploie à acheter le plateau du soir pour sa famille à la sortie du quai ! Pas de courses au pas de course à faire, pas de « bouffe à cuisiner », peu de vaisselle… Vive la barquette plastoc, c’est écolo ! Bien sûr, l’avantage est grand… On a le monde à portée de main ! On a des « menus » variés pour presque chaque jour de la semaine ! Tu veux bouffer vietnamien… Pas de problème… Tu veux goûter de l’antillais… Pas de problème… Tu veux inviter l’Italie à ta table… Pas de problème ! Trois soirs où l’on devient le client privilégié d’un autre pays ! Chouette alors !
Cette vision d’un commerce local que l’on voudrait ranimer, et je le dis en toute franchise, je ne la partage pas car ce n’est guère un véritable commerce mais un service que l’on consent à autrui. Hormis les spécialités italiennes ambulantes qui peuvent entrer en concurrence – plus ou moins loyale - avec les activités des kiosques et boutiques établis en permanence, les autres « spécialités » du monde ne peuvent avoir qu’un faible impact sur la restauration existante.
A quand un food-truck « couscous maison » ? A quand un food-truck « kebab et merguez » ? A quand une « cabane à frites et ses moules » ? Tout est envisageable pour redorer un blason…
Encore une fois, ce type d’exploitation je ne le condamne pas !
Chacune et chacun étant libre d’organiser son plateau télé !
J’attire simplement l’attention à qui délivre l’autorisation d’exploiter ce « commerce ambulant » sur la voie publique en rappelant :
« Pour s'installer les camions-restaurants doivent avoir un permis de stationnement et une autorisation d'occupation temporaire sans emprise au sol délivré par la Mairie ou par la préfecture à un commerçant ambulant si l'emplacement se situe sur une route nationale, départementale ou sur une artère principale de la ville, pour exploiter un emplacement relevant du domaine public »
Pour celles et ceux qui voudraient se lancer dans cette activité, voici un lien qui répondra à vos attentes en la matière : https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/metiers-restauration/reglementation-food-truck/#ancre3