750 millions d'euros sur 3 ans. C’est une des promesses de la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour répondre à la crise des urgences qui dure depuis un semestre (c’est moins causant que 6 mois !) et qui « paralyse » (les urgences vitales sont toujours satisfaites !) les quelque 250 établissements hospitaliers de notre pays.
On veut mettre du pognon – que l’on n’a pas – dans les services mais aucune annonce d'ouverture de lits ni de recrutements de personnels, comme le réclament les grévistes.
Le manque d’effectif est réel tout comme le manque de lit !
Qui, d’une Direction Hospitalière est capable de donner, en temps réel, le nombre de lits disponibles pour des urgences vitales ? Personne et c’est scandaleux !
Le malaise est profond depuis des années car AUCUN gouvernement n’a été à la hauteur pour réformer de fond en comble cette institution. La pétaudière des « urgences » existe depuis des lustres !
Aujourd’hui, on va (du verbe ALLER) aux « urgences » soit pour éviter de payer une consultation à un généraliste, soit pour pallier le manque de structure d’accueil pour « soigner » le petit bobo ou la fièvre du bambin !
On gueule pour le temps passé à attendre mais on oublie de dire que, dans certains cas, le checkup a été complet et gratos (électrocardiogramme, analyse sanguine, radiographie, scanner, écographie…) en moins de temps qu’il aurait fallu consacrer auprès des spécialistes (prise de rendez-vous, délais, coûts avec dépassement d’honoraires…) Les « attentes » sont parfois pénibles pour d’aucuns qui n’hésitent pas à agresser (violences physiques ? Violences verbales ?) le personnel tant dévoué qui ne mérite qu’éloge pour ce sacerdoce ! INTOLERABLE !
Le « business » BUZYN n’est pas à la hauteur de la crise, des attentes des acteurs de cette branche médicale de premier ordre ! Et pourtant, cette crise doit trouver son remède !
Est-ce qu’un numéro UNIQUE pour un SAS (Service d’Accès aux Soins) suffira ?
Je n’en suis pas certain car le – mauvais – pli est pris ! On déambule, pour un oui, pour un non, au bâtiment des « Urgences » ! Un SAS oui mais à l’entrée du bâtiment pour apprécier le degré d’urgence. Un renvoi systématique vers une maison médicalisée (ex-dispensaire d’antan) où une veille de toubibs est organisée devrait recevoir les « déboutés » de l’urgence vitale ! Sur le papier… C’est très bien ! Mais la réalité est autre ! Des toubibs ? Il y en a de moins en moins ! Beaucoup approche de l’âge de la retraite…
ALORS que fait-on Madame la Ministre, vous la brillante hématologue ? Vous devriez vous pencher sur l’analyse des plaquettes pour arrêter l’hémorragie dans les services d’Urgence !
Je crois que le premier des courages serait de limiter l’accès du bâtiment des urgences et de renforcer les structures d’accueil médicalisées à proximité !
Vrai, Madame la Ministre, je ne suis pas toubib !
L’ordonnance, c’est à vous de la prescrire !